Scissorfight - Jaggernaut

Chronique CD album (40:20)

chronique Scissorfight - Jaggernaut

Scissorfight, en voilà un groupe qu'il est bien. Arrêtez donc vos concours de bites et voyez comment les Américains font toujours plus gros que vous (en gros laissez tomber votre minable 4x4 eux ils ont un monster truck). Aucune concurrence possible, ces mecs là ont la virilité d'un gorille texan. Des putains de bûcherons rednecks libertaires fini au bourbon oui ! Il suffisait que l'un d'eux décide de jouer d'autre chose que du country pour montrer la taille de ses couilles. Sauf que, bonne surprise, ils n'ont pas complètement lâché leur banjo pour autant.

 

Ce Juggernaut est formaté non pas pour vous plonger dans une réflexion profonde (manquerait plus qu'on se fasse chier), mais pour être dansant. La réserve de riffs groovys que contient cet album dépasse l'entendement de beaucoup de groupes qui se disent maîtriser leur planche à bois et à cordes.

 

Eh oui les gars, oubliez Down et autres Corrosion of Conformity, mettez donc de côté vos ridicules albums de Superjoint ritual ou autres Panterasques en manque de southern discomfort, car à l'écoute de cet album, ce ne sont que des crottes de caïmans nains. Rien ne saurait mêler autant de sourde menace hardcore à autant de groove sudiste. Ces mecs se balladent sur leur manche comme des cow boys dans un buffalo grill. Aucune subtilité à attendre de leur part certes, mais attendez-vous à vous en prendre plein la gueule tout au long de l'album.

 

Là, c'est de la bière en barre, un séjour au ranch à bouffer du maïs protéiné. Un véritable hommage à Ted Nuggent et à son Cat scratch fever dont on croirait ces riffs directement inspirés. La voix, contrairement à ce que l'on croirait, n'a pas besoin de hurler dans le micro et de sépoumonner au fil des morceaux pour démontrer qu'elle maîtrise parfaitement son jeu. Une voix claire, avec un putain d'accent patate d'américain, et qui de temps en temps se tente à chanter deux trois lignes. Mais la puissance avec laquelle elle pose ses couilles dans tes oreilles, notamment sur le premier titre "Dynamite", suffit à mettre tout le monde d'accord. Pas de finesse, pas de concession.

 

Manque de finesse, au final je ne sais pas car à l'écoute de "Fang", la progression du riff prend des dimensions assez énormes, et vous fait écouter du Scissorfight d'une autre façon. Même constat pour le morceau "Funhouse skull" diablement accrocheur, ou encore la fin de "Mange". A vrai dire, après avoir sorti une bonne brochette d'albums (avec des nuggets entre chaque), on peut dire que leur alchimie s'est quelque peu affinée, pour donner ici un résultat plus que complet. Surtout que la touche Country est très présente, on sent que ces quatres gus ont grandis avec des soirées dans la forêt à griller des saucisses au goût industriel sur des feux de pneus, l'harmonica pour maman et le banjo pour papa.

 

Faites vous donc un barbeuc, mettez vos steacks à frire dans l'huile, tartinez vos donuts de beurre et gorgez-vous de bière, ce "Jaggernaut" sera alors votre disque de chevet.

 

 

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photo de Carcinos
le 03/02/2011

1 COMMENTAIRE

Sebathan

Sebathan le 23/04/2022 à 09:27:57

Héhé génial, on a eu la même conclusion à l'écoute de cet album.
Des potes, de la bière, la bonne odeur du smoker qui caramelise les ribs et on est bien !! 

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