Seven Eyed Crow - Dark Ways To The Sun
Chronique CD album (30:45)

- Style
Néo Metal progressif - Label(s)
Autoproduction - Date de sortie
14 octobre 2015 - écouter via bandcamp
La place du corbeau dans le metal pourrait faire l'objet d'un article trés intéressant.
Alors que certains reniflent des cadavres de cette bête avant de monter sur scène, d'autres, un peu plus équilibrés mentalement, choisissent de les caler dans leur patronyme, ou sur leur pochette, voire en guise d'intro (lui consacrant carrément une piste tout à fait inutile).
Seven eyed crow concilie les trois, vient de Bordeaux et a sorti un EP de 30 minutes avec plein de choses dedans.
Si les girondins se réclament des influences proches de Karnivool et Oceansize, on ne peut pas lui retirer certaines similarités sonores...sans que cela n'omette tout un pan de leur personnalité.
Bien que capable de sortir des compos d'un rock aérien, avec des éléments limite progressifs (mais sans en faire des caisses) comme sur "Life on the other side", le groupe n'atteint pas le niveau d'un bon ersatz de Tool...car il n'en a pas le son.
Seven eyed crow semble avoir fait le choix de...l'indécision.
La bande est aussi clairement influencée par une scène fusion, une scène de la fin des 90's. Sans sortir le terme de "néo-metal" (qui reviendrait à coudre à tort une étiquette-repoussoir pour beaucoup), il faut noter un certain goût pour faire sonner leurs compos comme du KoRn (ou plutôt la scène qui en a découlé comme Adema, Hoobastank) ou plus clairement du Incubus, sans compter quelques relents des Red Hot Chilli Peppers pour le côté funky / groovy de la basse (comme sur le multi-genre "Fly away with ravens").
Le résultat de ce petit mix improbable néo-prog'-metal-rock n'en demeure pas moins bon. Si le groupe n'a pas encore bien défini sa musicalité, on pourrait le qualifier tout simplement de "bi".
Il y a de bonnes idées, notamment dans les structures des compos, loin d'être figées ou même convenues et encore moins répétitives sur ces 6 morceaux. De bonnes initiatives (comme celles de laisser la basse s'exprimer, proposer un chant clair, mélodique et un autre plus gueulé) sont aussi bien lâchées pendant toute la demi-heure. Enfin, d'autres actions apparaissent un peu moins claires et mal définies, comme le son, pas mauvais mais un peu fadasse et quelques petites longueurs (de rien du tout).
Il est de coutume de dire qu'on attend la suite avec ce genre de disque. Une conclusion facile qui néglige la qualité du disque dont on peut profiter tout de suite. Chose que tu peux faire en passant sur le bandcamp du groupe pour récupérer en MP3 cet EP à prix libre...
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