Steel In Mind - Somewhere Between Light And Shade

Chronique CD album (39:27)

chronique Steel In Mind - Somewhere Between Light And Shade

Allons bon, je ne sais pas si c’est le hasard qui a conduit ce disque jusque dans ma boîte aux lettres ou si c’est un rappel historique. Vous savez le genre de sentence messianique toute dédiée à vous plonger dans le recueillement, la transe, le repli sur soi.  Et vous vous retrouvez comme dans Siddartha d’Herman Hesse, à la place de ce barreur, à naviguer  d’une rive à l’autre en emmenant les âmes perdues. Ok, la réalité est plus plate que ça, un échange de mails, -tu veux le faire-, -ok, je prends-. Et je reçois donc ce Somewhere between Eight and Shade, à quelques semaines de la pleine période pré-commémoration de la mort de l’ex-roadie des  Melvins. Un rapide tour du propriétaire m’invite à plonger de l’autre côté, satanée barque, ça tangue bien plus du côté de la bande à Eddie -Personne ne m’aime- Vedder. Puisque la plaque s’annonce printanière, je profite d’une des premières soirées douces pour m’atteler à l’écoute soutenue de ces 5 titres.

 

Dès l’entame, les premières notes, direction non pas to San Francisco mais plutôt l’Angleterre pluvieuse, londonienne de préférence. Back to 1968 Sympathy for the Devil meets Black Mountain Side, il y a du riff mes aïeux, du Richards et du Page pour être précis. On entendrait bien du Bonham aussi dans le fond,  ben oui, on entend jamais Charlie Watts. Alors que tout incite à s’émouvoir du grand rêve américain, les tourangeaux plongent dans un british blues du meilleur aloi. D’Amérique, de Côte Ouest pour être précis, il en est question que dans le chef de Julien Mangin, double vocal parfait de Vedder. Si Caliméro a un jour une extinction de voix lors d’un concert en France, pas la peine d’annuler, Julien se charge volontiers des parties chant. C’en est troublant: on connaissait le cas Erick Bamy pour Johnny Hallyday, en voilà un encore plus flagrant. Evidemment sur pareil constat, on trouve aussi plus que des similitudes avec Pearl Jam.

 

Sur la seconde partie du disque, ce sont d’ailleurs les parfums enivrant de Ten et plus précisément Lost Dogs, cet album réunissant les chutes de studio (de 1991 à 2003) du groupe de Seattle, qui se propage en toute quiétude.  Printanier, je vous disais.  De l’encens pour la fumée, à moins que ce ne soit la fumée du premier barbecue des voisins, du riff un peu gras… Du petit nerf, je dirais, oui pour la viande ;  donc du riff un peu gras mais musclé quand même et ce jusque dans la fuzz de la basse. «Going down to Frisco » et « Need no Salvation » ont des allures de classiques instantanés.  Il y’a même une balade souriante au milieu. Ce disque court mais bien charpenté à tous les atouts pour taper dans le mille, comprenez séduire les fans d’un rock burné mais pas trop, gorgé de voix chaudes et de cliquetis de verres de Margherita.

-De quoi ? le Grunge là dedans ?

Ben, il y’en a pas, ça ne veut rien dire le Grunge !-

photo de Eric D-Toorop
le 14/05/2011

3 COMMENTAIRES

Camembert_electrique

Camembert_electrique le 20/05/2011 à 13:59:29

Salut et merci à toi pour la chronique "hallucinée", surtout le début.
Pearl Jam une influence non négligeable, mais aussi Black Sabbath, Screaming Trees, Pink Floyd, Soundgarden...
Il s'agit ici d'un Ep promotionnel éponyme et non de l'album mais peu importe.
Merci pour l'aide apportée.

On retourne en studio bientôt; on compte bien sur mieux faire, plus de matériel, un peu plus de maturité.

A bientôt et merci.

Ukhan Kizmiaz

Ukhan Kizmiaz le 20/05/2011 à 15:10:12

Ben n'hésitez à nous tenir informer à la rédac, on fera suivre.
Dans la dénomination, j'ai choisi effectivement CD album bien que je n'appuie pas trop là dessus dans la chro. Comme j'ai reçu le CD...
C'est bien de le préciser.

el gep

el gep le 01/08/2024 à 18:43:38

Je tombe là-dessus par hasard et je me dois de le préciser: Kurt Cobain n'a JAMAIS été le roadie des Melvins, fake news !
De rien.

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