Sturmgeist - Operation Zion
Chronique CD album

- Style
Rock Alternatif - Label(s)
Inhuman Music - Sortie
2017 - Lieu d'enregistrement TopRoom Studio & Muzikhead Productions
- écouter "Jerusalem Syndrom"
Quand j'ai demandé à Cornelius Jakhelln à quoi m'attendre avec Operation Zion, plutôt de l'Indus martial dans la veine des deux premiers opus du groupe ou un Black plus classique comme Manifesto Futurista, il m'a répondu en gros "rien que j'aie entendu jusqu'à présent". Autant dire que ma curiosité a été plus qu'aiguisée. L'acquisition de l'objet physique ne fut pas une mince affaire: il aura fallu que Seisachtheion me le récupère directement des mains de Cornelius à Oslo lors de l'Inferno. Encore un grand merci à lui. Presque neuf ans séparent les deux derniers productions de Sturmgeist, depuis Solefald a publié deux albums et un EP et a donné un certain nombre de concerts, le musicien a fricoté avec les bruitistes Noisestar And The Fall Of Rome, sa carrière d'écrivain a été plus que prolifique. Toutes ces expériences l'ont nourri en tant qu'artiste et jeté les bases du concept d'Operation Zion.
Ce dernier tourne autour d'une volonté de confronter les cultures germaniques et israéliennes, en allant au delà des clichés habituels, un coup de pied dans l'anti-sémitisme rampant. Les bases ont été jetées lors de son voyage à Jerusalem en 2011, voyage qui lui a permis de nouer contact avec des artistes locaux que l'on retrouve sur ce disque. La présence Nir Nakav (Salem) à la batterie n'est pas anodine, comme l’indique les notes présentes dans le livret.
Et en effet, Cornelius ne m'a pas menti, Operation Zion ne ressemble a pas grand chose que je connaisse. Sur ce disque, (presque) pas de chant extreme, ni de grosses guitares et batterie, il s'agit sans conteste l'album le moins heavy de la carrière du musicien, beaucoup plus proche du Rock que du Metal. On navigue entre riffs Hard-Rock, beats inspirés de la Techno allemande (le début de « Traum Plan Glauble »), violon classisant (« Burning The Towers Of Misery ») ou encore sonorités synthétiques.
Afin de mieux coller aux thématiques, les paroles se partagent entre hébreu, allemand, anglais, norvégien et français ; et plusieurs textes sont extraits des recueils de poésie de Cornelius Jakhelln. Et contrairement à ses habitudes, il s'est entouré d'un multitude de musiciens : outre le batteur mentionné plus haut, il a fait appel à la soprano Marianne Folkestad Jahren et Simen Munthe-Kaas Rens pour l'épauler au chant, apportant une richesse artistique qui pouvait faire défaut aux œuvres précédentes de Sturmgeist.
Operation Zion est véritablement un album personnel, qui reflète des préoccupation à la fois politiques, philosophiques et artistiques de son créateur. En ce sens, il se place à mon humble avis, plus dans la continuité de My Only Drug Is Madness que de Meister Mephisto. En même temps, l'heure n'est plus à la fête, mais à la réflexion et à l'action.
1 COMMENTAIRE
Seisachtheion le 19/06/2019 à 08:39:42
Y a pas de quoi !
;)
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