Tankard - R.I.B.

Chronique CD album (40:06)

chronique Tankard - R.I.B.

« Aaaaaal-leeeeeeez, fiens poire une chopine à la maison. ‘Y a t’la blonde, ‘y a tu schnaps, tu zauzizon. Et Tankard avec zon thrash blein de houblon… »

 

Jawohl, voici revenir Gerre et Franky: sortez les chopes, chopez la charcutaille… Tournée générale de mousse et de Wurst!!!!!

 

…Mouais, en même temps j’ai beau jouer au Riton jovial, ça fait un bail qu’ils ne nous ont pas servi une binouze vraiment classieuse nos thrasheurs teutons. Leur Biergarten a beau continuer à afficher complet et à servir sans faiblir des hectolitres de metal à boire, on est loin de l’excitation des premiers opus… Mais tel le pack de 24 de Kro abandonné à la sortie des vestiaires, l’arrivée d’un nouvel opus du groupe annonce forcément une nouvelle fiesta entre potes, peut-être pas mémorable ni finaude, certes, mais joyeuse et pas prise de tête.

Alors zou, pas de moue: voyons-voir si Tankard lève toujours aussi expertement le coude!

 

Et là, petite surprise en découvrant le 1er titre, « War Cry »… Bordel ce démarrage trémolo-isant, cette arrivée progressive sur le champ de bataille, ce sérieux post-traumatique: ils n’essaieraient pas de nous pondre leur propre « One » (celui de Metallica, pas celui de U2 bande de truffes!) nos zigotos? Plus sombres et musclés qu’à leur habitude, les teutons ouvrent leur album sur un tir de Grosse Bertha qui taille dans le lard et tâche le treillis, un peu comme s’ils avaient jeté un œil par-dessus l’épaule d’un voisin de table nommé Sodom. Plus goguenard – et donc plus « Tankard » –, « Fooled By Your Guts » continue cependant à cavaler ventre-à-terre et à nettoyer la place grâce à des guitares-AK-47 particulièrement létales.

'tain, ils ont mis de la Jägermeister dans leur Beck’s ou quoi?

En 3e position, le morceau-titre nous accueille avec la joie de vivre d’un bibendum suicidaire oscillant au bord de la falaise, j’y-vais-j’y-vais-pas. Mais heureusement l’hélico de combat démarre peu après pour nous ramener dans le bunker-bar-à-bières à grands coups de pales lourds et coupants. N'empêche, un peu plus loin sur le même morceau, on retourne dans les thrash/doomeries à l’occasion d’une petite séance de « chants grégoriens » sentant bon le brassage de bière d’abbaye.

 

Génial, ce nouveau Tankard envoie du lourd: c'est soûr, on tient là l’album du Grand Retour!

 

Sauf que la suite des évènements va nous aider à relativiser un brin. Parce que si « Riders Of The Doom » nous offre un bon petit morceau up-mid tempo über-classique à refrain convenu-mais-zymbadique, avec « Hope Can’t Die » ça continue à décliner encore et encore, ça ne pétille plus des masses d’accord d’accord. M’enfin on ne bronche pas: on est des bons gars nous autres. Sauf que les 2 morceaux suivants assurent tout juste le minimum syndical du figurant-plante-verte payé pour donner l’impression que Nadine Morano fait salle comble. Heureusement, « Enemy Of Order » nous refile un bon petit coup de fouet bien teigneux, ce qui nous redonne enfin soif et nous aide à ramper au milieu des bouteilles-compos vides jusqu’à un « The Party Ain’t Over ‘Til We Say So » qui essaie – avec succès plutôt – d’allier coups de bélier thrash et derniers levers de coude.

 

Bon alors, maintenant qu’on a fini de pisser nos 6 litres de mousse, que penser de cette nouvelle barrique de thrash-à-patches? Eh bien que tout cela est finalement bien nerveux, et fort de quelques bons petits missiles pas cradingues, mais pas non plus exempt de vieilles compos de fond de pissotière. Efficace, voire même saignant, mais moins youpla-thrash-cul-sec qu’auparavant (… qui a dit « ce n’est pas un mal »?). On dira donc que R.I.B. est plus mieux que les albums les moins plus mieux de la troupe, et que sur une discographie de 16 albums il s’agite plutôt vers le haut du milieu du classement (… ça va, je suis clair?). Mais que ce n’est pas non plus le Manifeste du Renouveau du Beer-Thrash. Mais qu’en même temps c’est sympa.

‘voyez l’truc?

Santé!

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: sur R.I.B., leur 16e album longue durée, les thrasheurs allemands de Tankard mettent un poil (un poil seulement!) en retrait leur côté joyeux-piliers-de-comptoir pour développer un chouia plus loin leur côté obscur et sprinteur. Et ça marcherait nickel s’il n’y avait pas un peu trop de remplissage sur la durée… Ach !

photo de Cglaume
le 21/11/2014

2 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 21/11/2014 à 18:06:20

Dès la première ligne je savais qui avait écrit la chro... étrange tout de même. Mais che fais ékouter et me prononcer.. ach MEUH PRONONZER !! (à tenter le même genre de blagounette pour un groupe de l'hémisphère zud, histoire d'être taxé de RAZISTE).

cglaume

cglaume le 21/11/2014 à 18:35:22

"Brononzer" !

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements