Vmo - Catastrophic Anonymous
Chronique CD album (34:36)

- Style
Electro Black Rock - Label(s)
Throatruiner Records - Date de sortie
2 décembre 2016 - Lieu d'enregistrement Virgin Babylon Records
- écouter via bandcamp
Je n'ai jamais été très fan de japonaiseries, qu'elles soient culinaires, visuelles ou même musicales. Heureusement, sinon, je serais un vieux con. Il existe cependant des exceptions dans ce dernier domaine, en particulier Sigh, et VMO qui nous intéresse aujourd'hui avec Catastrophic Anonymous. Le Violent Magic Orchestra, c'est onze musiciens, du guitariste au DJ, en passant par le violoniste, venus pur l’essentiel des frappadingues de Vampillia, accompagnés de Pete Swanson (Yellow Swans) et du compositeur de musiques électroniques français Mondkopf. Attila Csihar (Sunn O))), Mayhem...) vient également en copain faire un petit tour de chant sur « Divorcer ».
Débarquant du pays du Mont Fuji et de l'Asahi avec leur premier album, dont l'artwork a été réalisé par le studio Metastazis, le collectif est bien décidé à devenir la bande son de vos fêtes de fin d'année. Oubliez les guimauves de Mariah Carey ou de Michael Bublé, Catastrophic Anonymous est l'album idéal pour mettre l'ambiance lors des repas avec la belle-famille et pour profiter des bons petits plats. A condition de vouloir profiter en solitaire de la bûche, du cognac et d'un bon cigare. Car en dix pistes, le groupe distille une ambiance post-apocalyptique, froide et sombre, propre à faire fuir tout être normalement constitué. Dans un perpétuel mouvement sonore, il trimbale, secoue, malmène, voire roue de coups l'auditeur. Ce dernier suffoque, blêmit à présent. Mais il en redemande, poussant son sadomasochisme dans les derniers retranchements.
VMO a pris du BM, de l'electronica, de la Jpop, de la harsh noise, dans un shaker, a tout agité mais pas secoué, et a servi l'ensemble avec une olive. Le résultat est franchement rébarbatif au premier (et second) abord, l'ensemble baignant en permanence dans la saturation et les grésillements, comme très souvent dans la power violence, à l'image par exemple du génialissime Zweizz & Joey Hopkins. Mais pour qui sait tendre l'oreille et passer outre ce barrage, on se retrouve face à une musique originale, diablement efficace, qui brasse très large au niveau stylistique. Un riff BM côtoie une naïve mélodie de piano sur un beat hip-hop, avant de brusquement virer à l'attaque sonique sur fond de blast. Les mots semblent dérisoires pour arriver à décrire pleinement cette musique aux multiples influences et facettes, à l'image de ce que le Japon dans son ensemble peut nous renvoyer à nous, pauvres européens, un pays en proie à une violente folie mais enraciné, enchaîné, à son passé et ses coutumes.
4 COMMENTAIRES
sepulturastaman le 02/01/2017 à 12:17:21
Quand tu dis guimauve, tu penses à ce que je pense ???
cglaume le 02/01/2017 à 12:26:47
Note pour les daltoniens: il a pas dit Guy Roux, il a dit Guimauve :D
Bon sinon c'est salement barré ton truc là. M'enfin avec des zigs de Vampillia, ça ne m'étonne pas !
Xuaterc le 02/01/2017 à 14:01:14
Bien sur Sepult'...
sepulturastaman le 03/01/2017 à 00:26:04
Je ne sais pas lequel des deux est le plus flippant.
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