Interceptor Fest - Interview du 08/09/2017

Interceptor Fest (interview)
 

Peux-tu nous présenter en quelques phrases l'Interceptor Fest? Pourquoi à Bordeaux et pourquoi à cette date ?

 

Salut ! L'Interceptor, c'est la collaborations de deux salles bordelaises, la Rock School Barbey et le VOID, qui se sont unies autour d'un projet afin de promouvoir les musiques extrêmes. Ce festival, c'est l'occasion de voir une petite vingtaine de concerts a lieu les 5, 6 et 7 Octobre tout en découvrant Bordeaux.

 

On ne s'improvise pas organisateur de festival du jour au lendemain. Quel parcours t'a amené jusque-là ?

 

Au sein de l'équipe, certaines personnes organisent des concerts depuis plus de 10 ans, mais je dois avouer que pour un événement de cette envergure on est sur une première ! Ça fait longtemps qu'on réfléchit à mettre en ?uvre un tel festival. On est un grand groupe de copains à travailler dans chacune des deux salles, et la diversité de nos expériences nous ont permis de naturellement trouver notre place au sein de l'organisation. Forcément y a pas mal de surprises mais on arrive a bien gérer tout ça je crois !

 

Quelle est l'équipe qui travaille avec toi? Des figures connues de l'underground bordelais ?

 

On est une petite vingtaine à bosser sur l'Interceptor, avec nos différences de profils et d'ancienneté dans l'organisation de concerts. L'underground bordelais, c'est vraiment un petit monde, et on peut dire que tout le monde se connaît ici !

 

Un tel événement demande beaucoup de travail, depuis quand travaillez-vous dessus ?

 

C'est sûr qu'on manque pas de travail en ce moment ! (rires)

L'idée est née pendant des soirées, on discutait tous ensemble en ce disant que ça serait vraiment cool de réunir les 2 structures autour d'un événement. Petit à petit, l'idée s'est affinée, et pendant l'hiver dernier on a décidé de se lancer. Et nous voilà dix mois plus tard à un mois du festival. On peut dire que globalement tout est allé très vite !

 

J'imagine que faire jouer des groupes comme Swans ou Tsjuder n'est pas une chose facile pour une première édition. As-tu rencontré des difficultés, en particulier de crédibilité ?

 

C'est vrai que l'équipe à la programmation a abattu un travail de dingue. On a forcément essuyé quelques refus au début, mais l'idée même du fest a plu aux artistes et la première annonce a rapidement dissipé les doutes des plus frileux !

 

 

 

Le contexte local n'est pas très favorable de manière générale à la vie nocturne bordelaise. L'administration vous-a-t-elle mis des bâtons dans les roues pour obtenir toutes les autorisations ?

 

On a eu la chance d'avoir des interlocuteurs particulièrement réceptifs à l'idée de proposer un festival de musiques dites extrêmes en milieu urbain. Au début de l'année, lorsque le projet était bien avancé, on a appris que la mairie de Bordeaux lançait une campagne de communication autour de la saison culturelle 2017/2018 à l'occasion de l'arrivé de la LGV Paris/Bordeaux. On leur a parlé de l'Interceptor Fest et ils nous ont proposé de nous ajouter à la sélection officielle de la saison, le tout en nous laissant carte blanche. Faut croire que les temps changent ! (rires)

 

Il y a une majorité de groupes étrangers à l'affiche. C'est un choix? N’aurait-il pas été plus simple de booker des groupes français ?

 

En effet on a au total un peu moins de la moitié d'artistes français, mais je peux pas dire que c'est une volonté de notre part. On ne voulait pas justement faire le choix de la « facilité », le but premier étant de se faire plaisir et de faire jouer des groupes qui nous font rêver depuis longtemps! On a commencé à envoyer les propositions aux groupes dont on avait parlé pendant la phase de réflexion autour de la programmation du fest et pour le reste les circonstances ont fait le reste.

 

 

 

Au de là de l'aspect financier, quelles sont tes attentes avec l'Interceptor Fest ?

 

Le but premier, pour nous comme pour les festivaliers d'ailleurs, c'est de prendre notre pied et de voir des groupes qu'on a peu ou pas l'occasion de voir dans le sud-ouest de la France. Bien évidemment on voudrait pérenniser le concept et pouvoir reproduire d'autres éditions. C'est vraiment une super aventure qu'on vit en ce moment, et ca serait con que ca s'arrête cette année !

 

Une seconde édition est-elle déjà en cours de réflexion ?

 

La fameuse question ! (rires). Disons qu'on y pense tous mais on s’efforce de rester concentrer sur la première édition. On a encore beaucoup de boulot et on veut vraiment le faire avec le plus grand sérieux. Si on arrive à remplir nos objectifs on pourra commencer à penser à la suite, mais comme on dit « ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué ! »

 

Bon courage pour cette dernière ligne droite et merci d'avoir pris le temps de répondre à nos questions. Les derniers mots sont pour toi.

 

Merci à vous pour votre intérêt pour le fest ! Je voudrais remercier toutes les personnes qui bossent avec moi , c'est pas tous les jours facile mais tout le monde au sein de l'équipe y fout toutes ses tripes et ça fait vraiment plaisir à voir ! Pour le reste on vous attend les 5, 6 et 7 Octobre à Bordeaux !

 

 

 

 

 

 

 

photo de Xuaterc
le 18/09/2017

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