Ashinoa - L'Orée

Chronique CD album (39:12)

chronique Ashinoa - L'Orée

- Salut Jeff, comment ça va?

- Salut chef. Ça va bien, toi ?

- Bien, merci. Dis, je viens de voir que tu avais très largement nourri la base de chroniques à publier.

- Oui, j’ai essayé de rattraper mon retard de cet automne.

- Merci beaucoup à toi. Mais tu ne remarques rien?

- Euuuuuh… Dis-moi.

- Y’a quasiment que du Black….

- Ah, c’est vrai. Ce n’est pas de ma faute, le contexte est propice à ce genre d’albums. Par exemple LADLO a multiplié les sorties de qualité.

- Je sais que tu écoutes plein d’autres trucs…

- Je ne t’entends plus, rrrrrrrrrrrrrr, je passe dans un tunnel…

- Ne te moque pas de moi, je t’appelle sur ton lieu de travail.

- Rrrrrrrrrrrrrrrr, je rrrrrrrtendrrrrrrrrr couper…

 

Bon, c’est vrai que COREandCO ne va pas manquer de chroniques de BM dans les mois à venir. Contrairement à ce que peut laisser entendre ce dialogue imaginaire, c’est véritablement sans pression que j’ai abordé la chronique de ce disque. C’est plutôt parce que la première écoute lancée pour me faire une idée du contenu de L’Orée m’a convaincu. L’album est l’œuvre de cinq musiciens lyonnais qui publient ici sous le nom d’Ashinoa leur deuxième long format, après un Sinie Sinie en 2019, orienté vers le Krautrock.

 

Malgré le fait que le groupe soit composé d’instrumentistes que l’on pourrait retrouver dans une formation Rock ou Metal, batterie, guitare, claviers, il ne faut pas s’y méprendre, Ashinoa propose une Électro plutôt expérimentale. Très majoritairement instrumentale, la musique du groupe (seuls quelques samples ponctuels viennent faire entendre des voix), se révèle insaisissable, elle est sans cesse changeante. Je ne suis pas suffisamment calé sur les différents courants qui nourrissent la scène Électro pour vous détailler les différentes influences d’Ashinoa, mais cela n'enlève en rien leurs qualités et ne m'empêche pas de gouter avec plaisir leur œuvre.

 

Toujours est-il que je ne me suis jamais ennuyé une seconde lors de mes nombreuses écoutes de L’Orée, qui porte plutôt bien son nom car le groupe s’est isolé en bordure d’une forêt afin d’enregistrer cet album à la fois psychédélique, tribal, hypnotique, extrêmement dynamique. J’y ai entendu du Pink Floyd, du Jean-Michel Jarre, du Massive Attack, du Saint Germain (ce groupe éphémère qui a connu son heure de gloire à la charnière des deux millénaires), Il parvient à rendre tout cela cohérent en multipliant et superposant les couches sonores grâce à une écriture intelligente.

photo de Xuaterc
le 28/05/2022

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