Ceaseless Desolation - Nothingness

Chronique CD album (44:16)

chronique Ceaseless Desolation - Nothingness

Avec les derniers résultats de l'enquête triennale Pizza, pardon, Pisa (menée dans les « niiiiiiiaaargh » pays capitalistes de l'OCDE sur les résultats des écoliers depuis la Corée du Sud jusqu'au Mexique), la Pologne a le vent en poupe.

Un grincheux, de part chez nous, pourrait rétorquer que c'est normal, car le plombier polonais pique systématiquement le pain des enfants français à même le champ d'OGM.

Mais, de là à remplacer l'expression habituelle « c'est pas Byzance » par « c'est pas la Pologne », il reste encore de la marge dans la conscience (ou science des cons) collective.

 

Ainsi en parlant de marge, les Polonais de Ceaseless Desolation se posent ici ou là, comme bon leur semble, en fait.

Car les ptits gars vont peut-être en irriter plus d'un.

En premier lieu le Punk.

Pas grave, il suffira d'un signe, euh, de quelques litrons de jaja pour que le Punk de base devienne hyper réceptif. En effet, à partir de trois boutanches de vinasse certifiée bio, le Punk de base en vient à prendre Maïté pour Jerry A.

« Mais c'est Metaaaaal ton trukeu !!!!!

- Meuh non, écoute bien : que penses-tu de ce petit Mercurey 2009 ? (ndlr : pas vinasse et pas bio)

- Pas môl.

- Ben tu vois c'est pô môl Ceaseless Desolation !

- C'est pô faut.

 

Il faut savoir ruser.

 

En second lieu, le Beumeux. Là c'est tout de suite plus compliqué.

« Écoute, le chant et l'ambiance vont te plaire.

- Non, c'est nul à chier.

- Mais écoute p... de p... de b.. de q... en s... .

- Non, trop à gauche comme zic, pas assez Iveul. Trop un truc de philanthrope communiste pétri de morale judéo-maçonnique venue de Zog.

- Écoute, ou par Belial, Astaroth, Dagon, Adramlech, Gomory, Leviathan, Pazuzu et JF Coppé, je te plante sur le stérilet de Mame Boutin en plein milieu de St Nicolas du Chardonnet.

- Ah non pas Jf Coppé !!!! Trop Iveul !!!! Okay le chant est bien dégueulis comme j'aime (mais chut car je n'aime rien en réalité). »

 

Il faut savoir intimider.

 

Alors vous l'aurez compris, j'espère, que même si les gaziers du groupe concerné se prétendent ouvertement athée, antifa, anti-autoritarisme et anti-fraise-tagada, leur musique a la chaise entre deux fesses.

Ouverture poisseuse dans la langue crue du cru, arpèges lugubres, écorchements vocaux d'ossuaire, rythmes funèbres, tout se lie en intro de l’album pour nous faire prendre des messies pour des lanternes. Bouh les vilains fans de Vikernes !!!

Pourtant dès que le bouzin part réellement en cacahuètes, plus aucun doute ne persiste : la poésie D-Crust domine. Ça matraque comme le contenu d'un bus de CRS après trois plombes en pleine canicule. Mais un peu plus loin, ce sont des marécages doomesques qui nous alourdissent les tympans. Des fondrières dont on sort rapidement car le clébard punk n'aime pas l'eau même croupie et c'est lui qui demeure le patron, ici.

 

Ma chronique peut vous induire en erreur : la musique (?) de Ceaseless Desolation est loin de faire sourire dans les chaumières.

Rageux, opaque, sinistre parfois, Nothingness tabasse au nom de tous les publics, pourvu que ces derniers soient déjà à moitié saouls ou sourds.

photo de Crom-Cruach
le 04/02/2014

2 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 04/02/2014 à 12:17:04

Le mec qui cite JJ Goldman... Nihiliiiiiiiiiiiste !!!!

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 04/02/2014 à 19:20:21

Pas le choix, je marche seul et je mets du pain sur mon balcon. Oups, erreur, des pains dans les vieux cons.

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