Dragonland - Astronomy

Chronique CD album (52:22)

chronique Dragonland - Astronomy

En voyant le nom du groupe, on devine sans problème le style de ces suédois assez méconnus. Vous avez trouvé, Dragonland joue un heavy métal symphonique. Un style où l'originalité a cessé d'être un critère : les groupes se multiplient, et finalement peu réussissent à survivre. C'est le cas pour ces nordiques, qui, bien qu'ayant un nom difficilement plus médiocre, se détachent du lot avec cet "Astronomy" aux douze pistes toutes plus intéressantes les unes que les autres.

 

Si Dragonland est pour vous encore un mystère, sachez qu'ils en sont à leur quatrième album et que "Astronomy" est loin d'être le moins bon, bien au contraire. Ce qui nous frappe dès la première écoute, c'est la diversité de cet album qui parcours plusieurs mondes, oscillant entre speed métal et passages épiques. Je vois déjà à qui vous pensez : Rhapsody Of Fire, et vous n'auriez pas tort. Les piliers du genre influencent Dragonland, c'est indéniable, principalement au niveau de la voix lyrique qui est un juste milieu entre celle de Rhapsody Of Fire et de Helloween. De plus, les tempos rapides à la batterie sont très typés speed métal européen. Vous l'avez compris, les influences sont clairement affichées, mais quand on y regarde de plus près, on est forcé de constater que Dragonland nous ont offert douze nouveaux titres plus complexes qu'il n'y paraît et rester sur cette comparaison serait stupide.

 

En effet, derrière les avalanches de tempis rapides et de solos guitares/claviers déjà entendus tellement de fois (même si très bien menés), on retrouve des riffs métal à vous faire tomber les murs. A coups de six cordes graves et tranchantes, "Astronomy" montre une réelle modernité. On est même surpris de retrouver sur "Antimatter", un growl discret mais parfaitement audible. Bref le terme heavy METAL prend ici tout son sens et c'est, pour les suédois, clairement une réussite. Le morceau "Beethoven’s Nightmare" est, à mon humble avis, le meilleur titre de l'album, un bon moment pour nos tympans. "Direction : Perfection" n'est pas mal non plus avec ses riffs destructeurs. Toutefois, près de la moitié de l'album est composé de parties instrumentales qui équilibrent un peu le tout. Mais à ne pas s'y méprendre, ces titres atmosphériques sont également travaillés et ont indéniablement leur place. Les cuivres sont tout simplement parfaits.

 

Je pourrai finir ma chronique sur ces mots, mais "Astronomy" n'est pas parfait... Quelques défauts sont présents. La voix peut agacer, c'est clair. Les chants calmes et plus graves ne sont pas indispensables, et si la voix de Jonas Heidgert est juste, son timbre peut énerver à la longue ; heureusement, une voix féminine vient pour nous soulager (si toutefois on en a besoin). De plus, "Astronomy" manque de rythme précis, et si cela nous permet de ne pas nous ennuyer, on perd vite le nord entre pistes rapides et lentes. On a au final un disque orienté progressif. A noter que l'album s'achève sur trois titres instrumentaux aux ambiances cinématographiques du plus bel effet.

 

Bref, Dragonland nous transporte avec "Astronomy". Un album certainement complet, on a un chant heavy, des riffs métal, des instrumentales de qualité, un cocktail parfait, sans pour autant bénéficier d'un sans faute. L'écoute est agréable et les suédois font preuve à la fois de technique et de maturité.

photo de Finisterra
le 19/04/2009

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