Dreadful Silence - Carnival Of Dead Bodies

Chronique CD album (01:04:43)

chronique Dreadful Silence - Carnival Of Dead Bodies

« Madame, monsieur, les petits et les grands, ce soir […] : un lanceur de couteaux, un dompteur, un homme canon, et surtout des clowns ! Avec en exclusivité mondiale : la musique ROCK ! »

C’est ainsi que commence le show au cirque du Dreadful Silence Freakshow ! La troupe nous vient de région parisienne et nous propose un concept bien sympa, à défaut d’être vraiment novateur (je pense notamment au Bawdy Festival).

On s’imagine entrer dans un cirque loufoque, peuplé de personnages aux gueules bien patibulaires, où les artistes sont de vrais névrosés, déjantés et sadiques jusqu’à la moelle. Le maître de cérémonie pourrait être une sorte de capitaine Spaulding et notre chapiteau pourrait vite tourner à la Maison des 1000 morts. Le spectacle va durer environ une heure, et vous n’auriez pas dû amener vos enfants…

 

L’ambiance est grand-guignolesque et on sent que l’ami Jacky Clown, au chant, n’est pas tout seul dans sa tête… On reste globalement dans un style ‘’metal générique’’, il n’y a vraiment que le chant qui fasse passer cette dimension clownesque. Ses envolées vocales sont d’un ton souvent très théâtral, grandiloquent et toujours avec une pointe de burlesque. Il me fait d’ailleurs beaucoup pensé à Serj Tankian de SOAD dans sa folie, Corey Taylor ou sur certains passages plus graveleux à Peter Dolving sur les récents albums de The Haunted.

Le nom des suédois m’est venu plus d’une fois en tête à l’écoute de ce Carnival Of Dead Bodies, notamment par ce côté à la fois très groovy et froid en même temps… ce côté rock’n’roll gras et très burné, en gardant un son de basse sec et métallique… Je me suis même surpris à repenser aux pop-metalleux danois de Raunchy sur « Freaks & Demons » !

 

Malheureusement, j’ai également la mauvaise sensation de tourner en rond à l’écoute des 15 (!) morceaux de l’album. Les tempos sont assez monotones, on reste dans un style jumpy qui n’évolue pas beaucoup, même si ça fonctionne bien sur la plupart des morceaux.

Je trouve également que le concept n’est pas exploité à fond. On n’a que de très rares samples sur l’album qui viennent nous rappelez où nous sommes, et…le chant.

Il y a une redondance qui s’installe, alors qu’elle n’a pas lieu d’être lorsqu’on joue chez les fous !

 

C’est donc un bel effort au niveau musical, stylistique et du concept, surtout pour un premier album. Mais j’avoue avoir un sentiment d’inachevé… Il n’y a pas assez de rebondissements dans cette histoire, la troupe de joyeux furieux est encore très proche de toutes ses influences ! Je m’attendais à entrer plus que ça dans leurs délires, ce qui aurait pu être le cas si l’album avait été soit plus courts, soit avec un fils directeur plus présent…

photo de Domain-of-death
le 15/07/2013

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