Evenline - Dear Morpheus

Chronique CD album (55:00)

chronique Evenline - Dear Morpheus

Evenline est un apple store musical.

 

A priori il faut bien se creuser la tête pour trouver un point commun entre les deux.

Pourtant, c'est ce qu'Evenline m'inspire.

C'est beau, c'est propre, classe. On s'imagine quelque chose de très lumineux, de clair, de blanc.

On y voit aussi une certaine coolitude.

 

Mais ça laisse complètement insensible.

Il y a un coeur qui bat derrière ce tas d'os qui compose ma cage thoracique. Mais il ne s'est jamais mis à accélerer, il n'a jamais réagi à la musique d'Evenline.

Ce n'est pourtant pas faute d'y avoir mis les moyens. Les parisiens impressionnent d'un certain côté.

 

Un superbe son, avec un équilibre très américain : grosses guitares, mais plus grosse voix encore.

Dans ce rock-metal alternatif taillé pour le billboard on retrouve des influences qui trouvent de nombreux preneurs, qui, parfois, n'assument pas. Mais entre un Hoobastank burné, un Nickelback et Stone Sour (plus poli), on pourrait caler Evenline.

 

C'est hyper bien taillé, plutôt bien écrit et bien inspiré de mastodontes de chez Warner Music. On n'évite donc pas certains "lieux communs musicaux", comme "Eternal regrets" : le morceau acoustique en final qui vise à humidifier les kleenex ou les petites culottes Jenyfer.

 

Mais que l'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dire : je le répète, c'est hyper bien foutu.

Cet album se construit autour de mélodies toutes bien trouvées, qui donnent à tous les morceaux une belle ambiance. Les musiciens jouent finement, tentent d'alterner bien qu'il faille de temps en temps vérifier si l'on a pas déjà entendu cette piste.

 

Cette perfection dans "la forme", et ce cadrage dans "le fond" ont malheureusement raison de la personnalité des membres du groupe et surtout de leur faculté à faire passer "quelque chose". Toutes les émotions semblent artificielles, forcées, voire carrément surfaites, surjouées dans les arpèges, les paroles ou les montées vocales.
Voilà qui n'est pas sans rappeler la référence à Matrix (inratable rien qu'avec le nom de l'album et la pochette)...

 

On peut finir ces 50 minutes un peu blasé. Cet album est un excellent produit, le résultat d'un gros travail bien précis, sans doute acharné, mais à qui on a retiré toute sueur (bien qu'il en ait beaucoup coûté), toute nature et toute sensation.

photo de Tookie
le 01/10/2014

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