Fueled By Fire - Pluging Into Darkness

Chronique CD album (40:18)

chronique Fueled By Fire - Pluging Into Darkness

C'est en auto-prod que Fueled by Fire sort Plunging Into Darkness ; bah ouais de nos jours si t'es pas truc-core t'existes pas aux yeux des labels. Enfin là n'est pas le problème puisque les cinq thrasheux arrivent tout de même à nous régaler d'un thrash sauvage, très sauvage ; ils jouent grâve sur notre corde nostalgique (c'est con pour quelqu'un de la génération adidas) sans faire bêtement dans le retro-thrash primaire à la Municipal Waste, ou dans le pompage des grands anciens mais sans la flamme comme le fait Evile.

 

Certes le thrash de  Fueled by Fire n'est pas novateur pour rien au monde, ils jouent du thrash qu'ils aiment, sans artifice aucun. C'est sûr, ça a déjà été joué un tractopelle de fois, les rythmiques saccadées sont là (une pleine pelle de chez poclain, genre le godet il est plein mais c'est pas grave ils en remettent une couche même si ça déborde, on fera le tri de toutes façons, on n'est pas difficile), le riff sauvage répond présent lui aussi. Ces deux éléments associés concassent méchamment les cervicales (Bergeaud style). Et entre deux mouvements de cervicales les fourbes à bandana vous glissent un p'tit solo bien farouche histoire de ne pas oublier qu'on a à faire à des mecs en veste à patchs.

 

Le batteur joue comme dans les grandes années (les années bissextiles donc). Pas aussi primaire que début 80 mais beaucoup plus basique qu'en 90 ; il n'y a pas de feeling particulier à ressentir sur ces parties, c'est du classique ; bien jouées, bien maîtrisées, vas-y envoie la purée : le chanteur fera le reste. Lui aussi est resté bloqué en pleine chute du mur de Berlin, cherchez aucun raffinement moderne, c'est vil, ça crie comme pour signaler qu'on arrête de lui serrer le moule-burnes, le pantalon en spandex  - ce que les filles appellent de nos jours des leggings - est pratique pour soulager nos cages à miel : c'est que c'est vachement élastique ! Ok je suis mauvaise langue, Rick n'abuse pas trop des aigus et pratique plus le chant traditionnel d'époque un poil cradingue, un poil cross-over sans le côté hardcore... Les bûcherons du coin sont là pour les chœurs : que voulez-vous de plus, ces mecs jouent du thrash d'école. La production de l'ensemble et elle aussi d'époque, c'est ça d'écouter de la musique de mecs en perfecto.

 

Par contre, maintenant les gars faut arrêter le passage acoustique à mi-album hein. Faudrait demander à un anthropologue de l'extrême s'il y a plus de vingt-ans ce type de morceau ramenait de la gonzesse ??? Car de nos jours c'est sûr, c'est NON ! Je le tiens des gars de blackness qui touchent aussi pas mal leur bille en matière de retro-thrash.

Ce groupe manque peut-être d'une vraie personnalité, mais si je croise dans la rue les mêmes protagonistes qu'ici avec le wakos sur les oreilles, faudra encore que je nettoie mes docs (mais qu'est-ce que ça soulage).

photo de Sepulturastaman
le 31/03/2011

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