Hélice Island - Medico

Chronique CD album (27:41)

chronique Hélice Island - Medico

Helice Island nous avait laissé un premier opus emprunté, un rien nonchalant, trempé de la moiteur de l'Americana de là-bas, habillé d'un post-rock cuivré. Le trio parisien ayant l'air de s'excuser au passage.

Medico nous promet davantage de maîtrise et se veut plus affirmé que le premier effort.

Versés dans le Slowcore ou le Lo-Fi pour les plus anciens, marqué par ce son de batterie clair, propre à Sean Kirkpatrick. Swell restant une influence naturelle pour le trio. « Easy » en étant une belle démonstration.

 

Evacuons d'emblée, le point de vue maîtrise. On ne questionne pas l'habilité des musiciens. Ces gens sont depuis longtemps tout tournés vers leur art et leurs instruments. Au point, d'aller acheter une guitare sur le chemin qui les mène à un concert, juste pour y retrouver un son bien particulier (ndla: histoire vraie).

 

Traçant les contours de l'intimité tant amicale que fraternelle - « Brother » est une pure réussite.

Ailleurs l' amour et la solitude ne sont pas loin. Helice Island manie l'ironie sans sarcasmes. « Broken » aurait pu être une face B d'un antépénultième 45t de The Fall. Tant dans sa forme que dans son écriture. Un moment surprenant dans ces 27 minutes enlevées. Un autre étant ce folk lumineux chanté en espagnol par Aurore Bastin, la violoncelliste, le temps de « Medico ».

 

Plus varié qu'attendu, Medico emprunte différents chemins tout en gardant son postulat – slow mood -. Du Folk à la Suzanne The Man en passant par la tension retenue d'un Thomas Mery (Purr et en solo). Les terres américaines s'éloignent pour laisser la place à un terroir plus familier.

 

Comme souvent le terminus de l'album est le point de vue pour la suite. Celui-ci s'appelle « The Noise » comme une évidence. Faut-il rappeler que Ben Malevergne officie dans Tabatha Crash et fut l'un des maîtres d'oeuvres des Sons of Frida. Et la Noise, ça le démange toujours et en toutes circonstances.

 

J'allais oublié de vous mentionner « The End of the days », avec son allure désinvolte et sa tronche de single entêtant.

 

Une confirmation autant qu'une affirmation.

 

photo de Eric D-Toorop
le 03/09/2022

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