KafKa - L'architecte

Chronique CD album (29:00)

chronique KafKa - L'architecte

Pour piger et apprécier pleinement "L'architecte", il faut savoir que ce disque est la B.O d'un moyen-métrage, ou non, plutôt l'inverse à la base...et au final. 

Bref, c'est une oeuvre musicale habillée visuellement; le résultat de la collaboration entre un artiste, Marc Bauer (un suisse qui fait un boulot qui pourrait bien plaire aux âmes torturées et sombres qui traînent sur notre site grâce à son style, son coup de crayon) et un groupe clermontois du nom de Kafka.


Nous on est là pour parler musique. Et pourtant, y'a un gros regret : ne pas avoir le film en accompagnement, ne pas avoir tout le propos, tout l'univers qu'on nous présente sur le dos de la jaquette du disque.
Une petite vidéo de France 3 Auvergne peut éclairer...à défaut (c'est dire s'il n'y a rien !) d'avoir trouvé mieux, avec un teaser pour donner une idée de l'univers.

Kafka n'en demeure pas moins un groupe intéressant, à l'instar de ces bandes qui ont des univers très cinématographiques. Lorsqu'on parle de ce genre de groupe instrumental, on pense tout de suite aux boss français : les regrettés Microfilm.
C'est inévitable...et flatteur, bien que le post-rock des auvergnats ne soit pas à envisager complètement sous le même angle.

 

L'oeuvre de Kafka est riche en ambiances, et le groupe s'attache à les varier rendant cette demi-heure plus complexe et mouvementée. C'est ainsi que les créations passent d'une légèreté quasi-naïve aux mélodies enchantantes à des morceaux tristes, sombres, perturbants...et carrément plombants ("Train").

Les mots que le groupe se garde bien d'hurler sortent par des guitares grésillantes, inquiétantes dans une atmosphère parfois extrêmement lourde. Si ces pistes ne sont pas les plus agréables à l'écoute, elle ne manquent pas d'intérêt (on regrette encore l'absence de la vidéo), elles forment un tout, et nous plongent dans les tortueux esprits qui composent ces morceaux.
Des titres courts, dans lesquels on arrive parfois à se perdre, pour le plaisir de se laisser aller à un post-rock aux mille visages...mais dont un seul ressort particulièrement : celui de l'architecte.

En 3 pistes, ce thème débute par un son electro, puis est relayé par le glauckenspiel. Il vient poser quelques belles envolées qui prouvent que Kafka a plusieurs niveaux de lecture : il ne cesse de raconter des histoires dans un univers riche qui se renouvelle à chaque écoute.

photo de Tookie
le 01/11/2016

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