Lifecrusher - In Death, We All Rot The Same

Chronique CD album (22:40)

chronique Lifecrusher - In Death, We All Rot The Same

Ouep, il y a déjà beaucoup, beaucoup trop de choses à écouter. Entre les dizaines de sorties à la semaine, les rattrapages de toutes les listes 'à écouter' qu'on accumule, les recommandations des potes, les kilomètres de mails de promo, pas facile de trouver assez de temps et d'énergie pour n'écrire les chroniques de ne serait-ce que des albums qui nous ont plu. C'est déjà souvent le cas sur CoreandCo, la moyenne des notes attribuées chaque jour aux albums dont on vous cause étant tendanciellement assez élevée, mais beaucoup nous glissent entre les plumes et entre les doigts.

Et puis des fois, il y a des albums où à l'inverse, on se dit « ah, ça c'est parti ! », comme une évidence.

C'est sûr conseil avisé de l'ami Chab, qui suit de près l'actualité hxc sur le forum du HF, que j'ai lancé ce premier album de Lifecrusher, In Death We All Rot The Same, attiré en partie par un titre qui sentait bon la lourdeur. Et il a été de ces disques qui ont fait tilt sans problème.

 

Avec un compteur 'good vibes' réglé (et bloqué) à 0 (données confirmées par un rapide coup d'oeil au rigoloscope), comme on pouvait s'y attendre dès la lecture du nom de l'album, le combo de Lausanne propose ici un hardcore frontal et à la production lourde et métallique, qui pourra parfois aller chercher jusqu'à des radicalités à la Svffer, des chasses à la neurone beatdown bien zinzin ou encore des ouvertures de mosh-part jusqu'au bout de la nuit et des aventures 2-step pour activer le cardio. Pour résumer grossièrement, globalement, le nom Lifecrusher est bien choisi. Se faire plier sur « Suspension of Belief », tenter de tenir un comptes des riffs à gros doigts qui peuplent ces morceaux, prendre un coup de pied au cul dès qu'on ralentit un peu le rythme et le leitmotiv « toujours vers l'avant », autant d'activités que proposent les Suisses.

 

Ici, la tendance choisie est donc celle de l'abrasivité hardcore, celle que j'aurais aimé que Dying Wish prennent après Fragments Of A Bitter Memory, au lieu de s'engouffrer dans un lissage metalcore certes fonctionnel, mais beaucoup trop téléphoné. Pour celles et ceux qui auraient envie d'un Walls Of Jericho en plus vener et qui soit resté plus proche de ses racines hardcore que le tournant post With Devils Amongst Us All, doublé d'un groove indéniable et d'une direction fondamentalement frontale, comme une allégorie d'un départ en vacances en allez simple pour ta face, alors Lifecrusher pourrait égayer vos journées.

 

En bref, on pourrait résumer cet album à une phrase que hurle leur chanteuse sur « Sick » : « I'm so sick of your excuses, I'm so sick of your apologies ». Les excuses, c'est fini, maintenant c'est la bagarre.

Dès les premiers accords de « Choose/Refuse », on sait que l'on s'embarque dans un voyage au bout duquel il n'y aura aucun prix nobel d'attribué, à part peut-être celui de la distribution des pains : Lifecrusher ne réinventent pas le moulin à tartes, mais rendent une excellente copie qui devrait réchauffer l'atmosphère de plus d'une salle.

On y trouve même quelques samples hip-hop, chose que l'on retrouve plus souvent du côté powerviolence de la vie, mais qui fait bien plaisir ici également, notamment cet hommage à Mobb Deep avec « Hell On Earth » du plus bel effet.

Et ce petit « Could you give us some of your political beliefs ? Kill everyone now, condone first degree murder, advocate canibalism, eat shit ! These are my politics, filth is my life ! », il ne fait pas rêver de ces lendemains qui chantent ?

Alors que demander de plus ? Un concert pas loin, pardi.

 

A écouter pour avoir une bonne raison de dire «buvez, ceci est mon sang ».

photo de Pingouins
le 27/05/2024

6 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 27/05/2024 à 10:58:35

ça donne bien envie

cglaume

cglaume le 27/05/2024 à 11:03:24

A écouter pour avoir une bonne raison de dire «buvez, ceci est mon sang ».

🤣🤣🤣🤘

Tookie

Tookie le 27/05/2024 à 11:13:51

Je ne me suis encore jamais fait l'album d'une traite (la faute aux compilations mal foutues de Spotify), clairement ça n'a pas inventé l'eau tiède mais ça réchauffe bien les articulations ! 

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 27/05/2024 à 17:15:11

Yep c'est la bagarre mais le chant... me rebute.

Pingouins

Pingouins le 28/05/2024 à 06:44:33

T'es pas le premier à me faire cette remarque sur le chant, de mon côté il passe plutôt bien, y'a ce côté énervé de type "maintenant finito la rigolada" qui marche.
Ah et a priori ils tournent en août aussi, si jamais y'en a que ça intéresse (Tookie, pour tes articulations, par exemple !)

Chab

Chab le 10/08/2024 à 14:09:42

Bien content que ma reco t'ai plu, au point d'en faire une chronique ! De mon côté, un album que j'adore, qui reste dans mon top 10 Hardcore de l'année (et vu tout ce que je bouffe en Hardcore, c'est un bel exploit !). Ils tournent en Europe avec Peace of Mind en octobre pour les intéressé/es !

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