Mercyless - The Mother of All Plagues
Chronique CD album

- Style
Death metal - Label(s)
Xenokorp - Date de sortie
21 août 2020
écouter "Banished from Heaven"

Indéboulonnables les Mercyless ?
Depuis leur début en 1987, avec leur classique Abjects Offering quelques années plus tard, en 92 et sa célèbre pochette, on est tenté de le croire.
La dernière pierre de catapulte du groupe, Pathethic Divinity, en 2016 atteignait encore, à l’aise, le très bon.
Quatre ans plus tard, la horde de Max Otero (chant et gratte) allait-elle encore maintenir son statut de groupe culte de la scène Death frenchouillarde ?
L’influence floridienne domine encore. Comment dire ? Trop en fait...
Ainsi si le oldschool ça vaut toujours tripettes, là, il demeure en bouche, comme un relent de croquettes.
Passé l’intro, on s’emballe... au début. La prod est au poil, l’équipe toujours musclée oui. Le son de gratte parfait et le chant féroce. Pourtant dès "Rival Of The Nazarene", on sent que toute cette méchanceté s’essouffle de part la longueur du morceau qui finit en queue de poisson... en plus. En dernière position sur le skeud, "Litany Of Supplication" réitérera la gamelle. En troisième place, "Banished From Heaven" est plus ramassé, par contre. Le titre finasse moins et donc se fait plus efficace. "Bring Me His Head" débute en D-Beat, son beau solo rend le titre intéressant pourtant il perdure encore ce problème de longueur et de redite sur la fin. "Contagion" est typiquement le type d’interlude qui ne sert à rien de rien et qui me gonfle en cassant la dynamique d’un album. Une dynamique pas bien folichonne en réalité.
Car, là où l’équilibre entre titres un poil plus travaillés et tirs de barrage était parfait sur Pathetic Divinity, The Mother Of All Plagues se montre bancal ou trop élaboré. En témoigne l’intro de "Laqueum Diaboli" et sa suite bien Ange Morbide.
Le problème est que tout le monde ne peut pas se la jouer Trey Azagthoth et ses confrères de la grande époque. Convenant, c'était y'a 27 ans. On finit alors par tomber sur de l’anecdotique ("Inherit the Kingdom Of Horus") et du réellement balourd avec le titre éponyme de l’album.
Malgré sa magnifique pochette et sa volonté louable de ne pas reproduire son prédécesseur, The Mother Of All Plagues rate un peu le coche. Pas franchement mauvais mais pas vraiment bon également, sans toutefois écorner le blason du groupe.
1 COMMENTAIRE
cglaume le 20/08/2020 à 10:58:27
Ouaip, un album en demi-teinte, en effet
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