Oceano - Living Chaos
Chronique CD album (32:41)

- Style
Deathcore - Label(s)
Sumerian Records - Date de sortie
30 août 2024
écouter "Wasted Life"
Formé en 2006, Oceano en a connu un rayon : il faut dire qu’en 2024, plus aucun membre ne fait partie du line-up d’origine. D’ailleurs, ça fait même depuis 2009 que ce n’est plus le cas. C’est dire si c’est le bordel dans leur discographie, dont Living Chaos constitue le 6ème album studio.
Bonne nouvelle quand même : ça va maintenant au moins faire depuis Ascendants que la recette s’est stabilisée en un deathcore aux gammes basses mais puissamment déroulées. Outre les très discrets coups de clavier (« Darkness Rising ») émaillés comme en hommage au split-up de Betraying The Martyrs l’année dernière, rien de très neuf sous l’océan. Ce qui n’est guère pour rendre désagréables les petits moments de lyrisme en ouverture des morceaux de Living Chaos (« Broken Curse »), ni la variété de ses breakdowns, tant martiaux que furieux (« Into the Flames » combinant habillement les deux). La mélodie et les lignes de basse en appui de « Mass Produced » ou de la title-track parviennent même à titiller le petit grain de démence tapi au fond de ton cortex cérébro-virulent.
En dehors de cela et d’un magnifique artwork évoquant presque une fractale menaçante, Oceano ne fait pas grand-chose de plus que du deathcore un peu monotone, quoique punchy quand il le faut (« The Price of Pain »). Que de savants coups de cymbales ou courts riffs agrémentent d’une atmosphère quasi-industrielle, ou que les inhale screamings d’Adam Warren envahissent jusqu’aux moments les plus mélancoliques, jusqu’à les saborder un peu (« Wasted Life »).
Et c’est précisément cette retenue paradoxalement trop envahissante dans sa discrétion qui empêche foncièrement Living Chaos de s’élever au rang de bon deathcore. Il bride trop ses quelques sursauts d’excentricité pour en faire le loup dans la bergerie, l’ananas dans la pizza, l’hydravion se posant sur l’océan. Un comble de la part d’un groupe parvenant à distiller un tel groove dépassant l’appel au mosh pit endiablé.
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