Oyster's Reluctance - Sick sad world

Chronique CD album (32:00)

chronique Oyster's Reluctance - Sick sad world

Les groupes sans guitare, dans le rock du moins, ne sont pas monnaie courante.

A ma connaissance (donc bien peu de chose sur le sujet), il n'y avait que les populaires Keane. Mais, bien plus intéressant que de la chanson pour midinette, il y a Oyster's reluctance

Et même s'il s'agit d'un ep longue durée de 32 minutes, même s'il s'agit d'un trio (basse/batterie/chant), il y a beaucoup à dire et à entendre.

 

Dès le premier regard, à la lecture des premiers mots, à la 1ère seconde d'analyse de la pochette, le ton est donné.

Ce sera sombre, ce sera lourd, et d'une certaine manière extrêmement violent.

 

C'est violent...psychologiquement. Il ne s'agit pas de faire du métal sans guitare, d'hurler à pleins poumons. Il y a bien quelques éclats de voix (plutôt marquants), mais l'important n'est pas là, car en quelques secondes on bascule.

 

A certains moments on se demandera quand même s'il n'y a pas une guitare qui vient habiller l'audacieux travail rythmique qui transforme chaque note en une ode à la noirceur spirituelle du groupe.

Ces trois-là étaient faits pour se rencontrer. Chacun à sa manière travaille à charger d'ondes négatives des compos fort bien amenées (mention spéciale à l'efficace "Relieved").

 

Que ce soit le duo rythmique et bondissant des musiciens, que ce soit la voix nasillarde (qui mue rapidement en voix hurlante) : tous trois s'efforcent de rendre l'atmosphère lourde, dense mais suffisamment respirable pour rester et avancer dans un ep qui a des influences diverses, variées (on pense notamment à différents projets de Patton) ou Primus (pour la basse bien sûr et le chant nasal) mais il y a aussi un côté noise un peu poisseux qui titille les tympans.

La basse bien ronde, bien lourde a toute la place sonore pour s'exprimer, et ça fait un bien fou de pouvoir enfin profiter de cet instrument pleinement. Autre "détail" plus que plaisant : il ne s'agit pas ici d'une démonstration écoeurante de technique mais d'un jeu direct, à la fois prenant efficace et déroutant.

 

Si la formule est limitée, elle tient largement la route sur ces 32 minutes, passe à toute vitesse et pourrait bien fonctionner sur 45.

Tout ça avec une singularité que l'on peut rapidement affirmer.

Le trio a été sacrément inspiré sur le coup, et n'est pas si inaccessible d'écoute que la formule en a l'air.

photo de Tookie
le 20/02/2014

1 COMMENTAIRE

pidji

pidji le 20/02/2014 à 10:45:51

Difficile d'approche au départ, ça sonne un peu "froid", mais au bout de plusieurs écoutes c'est plutôt sympa.

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