Parisian Walls - The eternal hunter
Chronique CD album (33:00)

- Style
Hxc / Metalcore - Label(s)
Useless pride records - Sortie
2014 - écouter via bandcamp
Le vendredi en rentrant du boulot je vois affluer ce genre de message sur mon fil d'actu Facebook : "Ce soir, Trifouillis-les-oies, c'est la guerre!"
Laule.
Déjà la guerre c'est pas spécialement cool et le seul lieu dévasté se limite, en général, aux chiottes du troquet où se passe le show.
Avec Parisian Walls...c'est un peu différent.
Si le groupe propose ça comme accroche sur FB, je n'pars pas qu'avec ma bite et mon couteau. Je ressors le casque de cycliste, mes protège-coudes et genoux encore attachés aux lacets de mes rollers Tortues Ninja pointure 37...et des boulequiess. Ha et surtout je ne mange pas.
Explications.
Les Parisian Walls sont les Power Rangers du brutal metalcore.
Des mercenaires du -core qui en 30 minutes te ratatinent tout.
Et cet album, The eternal hunting se vit vraiment comme une guerre.
Ouais mais..."C'est pas ma guerre mon colonel !? !"
P'tet bien, mais une fois dedans tu ne pourras plus la nier ou lui tourner le dos. Dans cette guerre tu dois être l'attaquant. Sinon tu subis la demie-heure de "Hunting".
Boom Boom Boom !
La saison de chasse est bien ouverte. Rien à voir avec le chasseur / vinasse / Epagneul breton qui pète 2 faisans en lâchant 50 cartouches.
En 10 titres les parisiens te cassent 10 fois la tête.
En guise de son les mecs ont choisi une arme acceptée par la convention de Genève mais que tout le monde ne sait pas bien gérer : un tank.
Un putain de gros tank sonore.
C'est hyper lourd, massif, ça claque et même lorsque tu l'entends venir de loin, t'as les boyaux qui se tordent.
Alors ne mange pas avant un concert parce que tu te prendras des vibrations. C'est 1000 fois moins coûteux qu'un Powerplate mais tout aussi efficace pour raffermir les fesses trop peu fermes.
Une fois que tous tes muscles sont bien réveillés après avoir été branlés par trois notes, tu subis un véritable lavage de cerveau.
Tu veux tout en GROS. Si certaines dimensions sous la ceinture demeurent ta priorité, je parle surtout des attentes auditives qui muent considérablement.
Cet album est un concentré de rage surdopée.
Il y a une belle gestion du rythme par l'alternance des tempos et par des pistes courtes (voire très courtes). Après une intro qui a un sens, il ne s'agit pas d'un sprint mais d'une course de demi-fond rapide. Avec une gestion d'économie d'énergie, d'aisance respiratoire presque, l'alternance est toute trouvée.
Le groupe semble toujours en combat, en colère et ne lâche pas l'affaire. Ces pitbulls qui ne lâchent plus leur proie une fois mordue sont animés par une énergie assez classique.
Dans la forme les structures ne sont pas inédites : le chemin le plus court et le plus efficace est souvent connu de tous. On sait ce qui va arriver, on le sent venir...mais cela n'empêche pas d'apprécier le trajet.
Dans la forme c'est assez cliché aussi. Avec un accent pas trop franchouillard mais une diction par syllabe décortiquée, on arrive à piger le propos sans forcer.
Pas hyper original non plus, il a ce classicisme qui fait que tout t'es rentré dans la tête en 4-5 écoutes.
Les thèmes ne pètent pas trois pattes à un canard : "My determination", "You are the enemy" et les répétitions du nom du groupe sur "From the city of light". On a pigé le propos HxC de la bande en quelques phrases.
Soit, mais il fonctionne comme une bête.
J'ai hésité à voir cette demie-heure comme un album d'Asterix.
Au départ ça déglingue du sanglier (le côté chasse) avant de défoncer du romain pour finir sur un grand banquet arrosé entre copains (à en juger le dernier morceau : "Sons of Dionysus"). En plus, comme le digipack est vachement beau, il y a le côté graphique / artistique.
Mais il y a un côté qui tourne carrément psychopathe bourrin dans le dernier tiers de ce LP. Rien à voir avec les deux moustachus peinards, si ce n'est cette capacité à faire des moulinets avec leurs bras pour foutre des branlées à tout ceux qui sont sur leur chemin.
Parisian walls met des caramels pendant une demie-heure. N'oubliez pas le protège-dents s'il vous annonce la guerre ou même un concert pour un goûter d'anniversaire.
4 COMMENTAIRES
Crom-Cruach le 02/02/2015 à 17:50:00
De la chro aux ptits moignons pour un groupe qui tatanne le croupion apparemment. Mais pas d'EDC évoqué ?
Tookie le 02/02/2015 à 18:13:54
Non, ça m'gave de parler du passé des musiciens et reprenant une bio, t'as assez de webzines qui le font dans le 1er paragraphe...je préfère la fantaisie et n'anecdote perso dont tout le monde se fout.
Crom-Cruach le 02/02/2015 à 18:25:49
"Aucune nation, aucune religion, insoumission, allez tous vous faire niiiiiiiquer !!" ... désolé, ça m'a échappé.
daminoux le 02/02/2015 à 20:35:02
ça faisait un moment que je n'avais pas écouté de métalcore. je trouve que le groupe arrive a marier nouvelle et ancienne écoule du métalcore a merveille.
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