Radical Kitten - Uppercat
Chronique CD album (20:52)

- Style
Rrriot postpunk queer & feminist - Label(s)
Araki Records, Attila Tralala, Cartelle, Contraszt, Coolax, Domination Queer records, Dushtu Records - Date de sortie
26 janvier 2024 - écouter via bandcamp
Après un premier album qui provoquait des ronrons de plaisir pour son côté direct et quasi-primaire, Radical Kitten se la joue moins radical et...moins chaton.
Foufou et chonchon, Silence is violence hameçonnait par son aspect rugueux, voire même irritant. Sans se vautrer dans la mollesse pataude d'un tigre de salon, les toulousains baissent de rythme, changent de braquet et de stratégie sans basculer dans un autre genre. Leur "rrriot post punk no wave, queer and feminist" perd en agressivité, gagne en mélodie (attention, ce n'est pas du Taylor Swift non plus) sur la première moitié de ce court album. "Never on time" témoigne d'une volonté de construction plus affinée avant que la guitare ne joue à imprimer une mélodie entêtante sur "Mouse trap" alors qu'"Uppercat" s'appuie sur un refrain prenant.
Mais c'est la section rythmique qui mène tout l'album. Dans un genre au style bâtard entre punk-garage-rock-psyché c'est sur l'inrattable rondeur sonore de la basse que l'on se cale. Encore fortement mise en avant (bien que le mix soit bien plus équilibré et propre que sur le premier album), elle peut se montrer très remuante. Globalement, le groupe s'est assagi en se montrant bien plus lisse et accessible : moins hurlant, la lisibilité de l'album s'éclaircit par rapport à son aîné, mais au fil des pistes, l'auditeur -amadoué- se fait un peu plus secouer.
Comprenant la langue de Shakespeare aussi bien qu'un CM2 (un CM2 du genre qui rêvasse à côté du radiateur, celui qui a un "pas nul mais pas tip top non plus" sur son carnet de notes), la compréhension des textes m'est imparfaite, mais les messages sont aussi simples que clairs comme sur "No means no" (c'est quand même pas difficile à comprendre) et collent parfaitement à l'étiquette que le groupe s'est donné.
Musicalement, Radical Kitten se gentrifie quand même pas mal en laissant donc tomber ce son plus roots, sa réverb' d'antan qui faisait pâlir les échos montagneux. Cela ne l'empêche pas d'être toujours aussi plaisant à écouter et ces absences soulignent un peu plus l'évolution d'un groupe qui s'accoquine sans mal avec de nombreux sous-genres.
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