Rats Blood - Punks Is Mutants

Chronique Vinyle 7"

chronique Rats Blood - Punks Is Mutants

Une fois n'est pas coutume, si nous allions faire un petit tour en Irlande. Non ? Si ! Ne commencez pas à faire votre pénible.

 

L'île est en effet plus connue pour sa scène Metal ou simplement Rock que pour ses hordes crusties. Dans le genre, et en provenance de cette contrée, il n'y a guère que The Dagda que j'apprécie. Et encore, The Dagda est plus du côté du Neocrust que les rats concernés ici. Bon, il existe bien aussi des groupes comme Division Ruins ou Tunguska mais je connais très mal ces formations.

 

Point d'Emo, de Screamo, ou de Neo avec Rats Blood, originaire de Dublin. Point de touches métalliques parfois rédhibitoires, merci. Les première notes de "No Exit" et le chant nourri du cocktail whisky/gravillon ne nous fourvoient donc pas sur le matos. Ce sera du non coupé, du pure. Ici ça sent le Punk, ça parle le Punk, ça joue du Punk.

Pour les Irlandais, les Punks survivent d'ailleurs à tout, partout, tout le temps. Car ce sont des vraies saloperies. Pour le reste des paroles, vous vous bousillerez les yeux à traduire de l’anglais écrit en lettres gothiques si ça vous chante.

« Oui mais tu vois, on s'en fout des lyrics et de ce que pense le combo, seule compte la musique. Non ?»

 

Non.

D'autant que cette remarque, témoignant d'une fainéantise intellectuelle inexcusable, a le don de m' hérisser le bouc. Même si je conçois que les textes de 99, 9% des groupes de Metal présente un intérêt proche du zéro absolu (- 273,15 C°).

 

Des riffs rapides et corrosifs, du D-Beat en rythmique, des petits leads rock'n'roll, des morceaux courts et nerveux, voilà pour le côté bruit. Le batteur possède d'ailleurs des capacités de nuisance remarquables. Sa frappe point trop appuyée est en revanche particulièrement alerte. Le poignet souple, la cheville déliée, les muscles bien oxygénés...

La production de cet Ep est de plus parfaitement honnête, avec un côté cambouis et chaîne de vélo, collant et méchant comme ils se doit. Elle tranche ainsi avec celle de la première démo du combo bien plus crade et qui possédait un sale écho très pénible sur la voix.

Tartiner trois pages de plus pour six titres de D-Crust aussi bons soient-ils, est-ce bien raisonnable ?

 

Non.

Donc, à part souligner que la pochette est parfaite (oui j'aime les hyènes), je ne vois rien d'autres à ajouter.

photo de Crom-Cruach
le 29/08/2014

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