Sangus - Saevitia

Chronique Vinyle 7"

chronique Sangus - Saevitia

Quelque fois des connections étranges se font dans le cerveau. Surtout dans le mien.

 

En effet quand j'ai su que les sociopathes de Sangus étaient originaires de Providence, la ville de HP. Lovecraft, je me suis dit que le barbare présent sur la pochette de leur dernière prod ne pouvait qu'être mon Cimmérien préféré. Howard ayant été un pote de l'ermite parano, pour moi ça fit sens de suite. Pour moi seulement peut-être...

Vous vous demandez peut-être pourquoi une telle introduction de chronique qui part n’importe comment et dont on ne sais pas où elle va nous amener ? Rassurez-vous, c'est ce que je me dis à chaque fois que tape mon clavier. Oui je tape mon clavier et non pas je tape SUR mon clavier.

En réalité pour une fois, ma digression n'en est pas vraiment une car Sangus semble vraiment conjuguer les univers des deux écrivains cultes précités.

 

Le monde de Conan s'impose tout d'abord par un voyage sans pitié à travers Hyboria. Un périple conjugué majoritairement en D-Beat avec un grain se rapprochant de la flèche en silex dans le pied. Le son est assez lointain, donnant ainsi la touche underground indispensable à l'affaire. Au cœur de la bataille, aucun moment de calme ne persiste. Bourrine, bourrine, et bourrine encore fier barbare puant, pour entendre les lamentations des femmes de tes ennemis.

Pourtant, la nuance existe, bien planquée et fugace. J'y reviendrai plus bas.

 

Howard nourrissait certaines de ses nouvelles de mythes directement empruntés à Chtulhu et sa clique de crevettes alors passons maintenant, du côté obscur du monde visible pour frissonner comme un vieux beumeux perdu dans une forêt lugubre, à deux pas d'un monolithe super flippant et giga indescriptible. En effet, le chant est BM to the death, incantatoire et haineux jusqu'à la moelle, mélangeant l'italien et l'anglais. Vovk invoque ainsi Nyarlathotep et Shub-Niggurath, dans un rade d'Innsmouth puant la poiscaille, dès les premières secondes de "Saevitia". Des solos guerrier mais aériens (sur "Strega" entre autres ou "Live To Kill") enrichissent parfois les compos ainsi que des chœurs quasi mystiques, qui malgré leur aspect anachronique, sont pile poil à leur place. Voilà pour la nuance. C'est faible, certes, mais ça a le mérite d'exister. Bon les gaziers auraient pu se passer de presque six minutes de bruit blanc en guise de conclusion. C'est rébarbatif, sans intérêt, mais si on met la plaque en boucle, c'est raccord avec le premier morceau qui débute avec le même artifice pénible.

 

Vous trouvez Imp'Naz' désormais fait pour les guignols, vous aimez les tentacules, les haches et YAITW (mais les trouvez trop proprets, ces coquinous), Sangus va vous broyer.

photo de Crom-Cruach
le 09/12/2014

2 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 09/12/2014 à 12:23:17

J'appelle de ce pas SOS claviers battus !

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 09/12/2014 à 14:06:28

C'est surtout SOS orthographe. J'vais arranger ça ce soir.

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