The Last Eon - Infernal Fractality

Quand le musicien norvégien Ødemark connu pour son implication chez les beumeux de The 3rd Attempt, décide de rendre hommage à ses compatriotes de Mysticum et Thorns, il le fait en solo à travers un premier album chez Soulseller, avec pour volonté de « créer la musique la plus intense de l'histoire. » La concurrence est rude dans le domaine, tuons tout de suite le suspens, The Last Eon, c'est le nom que porte le projet, ne parvient pas à attendre ce but.

Mais Ødemark est loin de démériter, et comme Snorre Ruch avant lui, il a fait appel à un batteur de session, en l'occurence Jarle Byberg (ex-Shining, ex-Urgehal...), ce qui lui permet de rendre sa musique encore plus implacable, et même si son propos se veut synthétique, le fait d'avoir un être humain derrière les fûts, est un réel plus.

Ça va vite, très vite parfois mais cette célérité ne se fait jamais au détriment de la mélodie qui est omniprésente malgré la radicalité du propos. La voie musicale empruntée n'est pas la plus facile, jeté comme ça, le terme de « Black Indus », qui clairement définit la musique de The Last Eon, ne permet pas totalement de la cerner. Ni expérimentale, ni avant-gardiste, elle est cependant plutôt originale, les sorties de ce style ont été nombreuses cette année mais je n'ai rien entendu qui se rapproche de ce que propose le projet norvégien.

Après plus d'une douzaine d'écoutes, je n'avais pas grand-chose à redire de ce premier album, tant au niveau de l'écriture que de la production, mais dans le même temps aucun titre ou passage n'a retenu mon attention, sauf peut-être le début de « DMT - Infernal Fractality » (qui rappelle le presque homonyme d'AC/DC). Le musicien ne ménage pas ses efforts et rend une copie assez irréprochable sur la forme mais qui peine à s'extirper du lot. Mais, rappelons-le, il s'agit là de ses débuts discographiques et l'avenir qu'il laisse entrevoir est loin d'être déplaisant.

Xuaterc

le 26/02/2024