Terminal Khaos Builders - T.K.B
Chronique CD album (58:04)

- Style
Darksynth baroque - Label(s)
Indépendant - Date de sortie
4 mai 2023 - écouter via bandcamp
Quand il ne nous emmène pas en exploration au centre du système solaire avec son navire Black / Death symphonique principal, Helioss, le multi-instrumentiste parisien Nicolas Muller, vous invite en solo dans des territoires plus électroniques avec Terminal Khaos Builders, porteur d'une Darksynth progressive et instrumentale, un peu dans la veine de Dav Dralleon. Si cette sortie de 2023 est (presque) éponyme, il s'agit de son sixième album depuis ses débuts en 2019.
À la différence des nombreuses formations qui oeuvrent dans ce créneau qui commence à se saturer et où il devient difficile de se démarquer, dès les premières mesures du disque, Terminal Khaos Builders annonce immédiatement la couleur, l'une de ses principales influences est la musique classique (comme Keygen Church oui, mais la chose est suffisamment rare), et en particulier le baroque. Cette influence se retrouve par exemple dans la première des deux pistes bonus, une relecture assez intéressante de la « Marche Pour La Cérémonie des Turques » de Jean-Baptiste Lully. Le second bonus est plus classiquement un medley des musiques du jeu vidéo de 1990, Gargoyle's Quest, sur Game Boy.
La guitare, que ça soit en rythmique qu'en solo, est omniprésente, Nicolas Muller fait preuve d'une certaine virtuosité dans ce domaine, un peu à la manière de Malmsteen en moins ridicule, que l'on peut retrouver chez Helioss mais aussi chez Shall We Fall, son projet non-Metal entre Trip-hop et Prog. Sur « They Came From Outer Space », le tempo se fait plus lourd, le riffing écrasant, rampant, Doom, Terminal Khaos Builders se montre particulièrement convaincant dans cet exercice. Il n'évite cependant pas certains clichés, comme par exemple à la fin de « I Think That We Are Not Alone », avant l'outro classaisante, ou le son de synthé à la fn du premier tiers de « It Was... a Mistake (Maybe) », avant le solo de guitare.
Terminal Khaos Builders parvient à se faire sa place au sein d'une scène saturée, entre Master Boot Records, GosT et Hollywood Burns. Un nom à suivre.
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