Theorem - Ethernity

Chronique Maxi-cd / EP (22:18)

chronique Theorem - Ethernity

En théorie (ok, c'était facile de commencer comme ça), ces cinq morceaux ne constituent pas vraiment mon style de prédilection. En fait, ça l'a été, ou pas loin, mais ça ne l'est plus, depuis que j'ai quitté le lycée y'a..... plus longtemps que je ne voudrais bien l'admettre. Ce qui est sûr néanmoins, c'est que si Theorem avaient existé (et que j'en avais eu connaissance) à l'époque, ils se seraient probablement fort bien insérés dans ma playlist aux côtés des In Flames, Children of Bodom et autres groupes à tendance melodeath que j'écoutais beaucoup en ces temps.

Bon, certes sans les solos caractéristiques de Bodom, mais tout de même, l'école est globalement celle-ci, agrémentée d'une bonne dose d'un autre style plutôt de jeunesse : le metalcore, celui clairement orienté metal, exit le hardcore, qui surgit à travers des percées de refrains en clair et de breaks un peu plus appuyés.

Et en cela, je trouve que la pochette et le nom donnent déjà une bonne impression, presque une carte de visite, de ce qu'on trouvera à l'écoute de cet EP Ethernity, contraction entre 'éternité' et 'éther' (une ancienne hypothèse sur ce qui constituait le vide spatial), d'autant plus avec les noms des morceaux qui renvoient à des constellations du zodiaque.

 

Bref, avec ce mix de death mélo fin '90s début '00s modernisé et de metalcore mi-'00s, on a logiquement une guitare lead bien mise en avant et des compos pas mal axées sur la mélodie, avec une dynamique vocale plutôt intéressante (bien que le chant clair ne soit vraiment pas à mon goût, mais ça ce n'est que mon avis et vous pouvez tout à fait vous en foutre royalement) et des sonorités assez modernes, avec de chouettes moments dedans (personnellement, je pense que la première partie de « Gemini » est celle qui me plaît le plus sur cet EP, entre rythmique syncopée et sonorités au clavier – je crois – un peu décalées ; on y retrouve par ailleurs un guest de Matteo Gelsomino, qui avait officié chez Novelists).

 

Les Bordelais ont même réussi ici à me prendre au dépourvu, car c'est à la fois très générique... et non. On est d'accord, rien ne renouvelle vraiment le genre dans cet EP, mais il y a tout de même de bonnes idées et des musiciens qui, on le sent, aiment ce qu'ils font. De plus, la prod est vraiment très propre et rend l'écoute agréable, même s'il lui manque justement ce côté plus rugueux à mon goût. D'où ces souvenirs et impressions de jeunesse.

 

J'ai finalement un peu hésité, je n'étais pas sûr de vouloir écrire, et puis finalement, j'y suis revenu de temps en temps cette année, quand j'avais parfois envie de choses avec un peu de fraîcheur et moins sombres qu'à l'accoutumée.

Et comme vous l'aurez remarqué depuis un moment, vous qui nous lisez, « avoir la moyenne » sur CoreandCo, c'est en gros tourner vers les 7/10, parce qu'il y a tellement de sorties (que l'on reçoit ou que l'on va chiner dans les méandres du net, sans parler des découvertes sur le tard) et que nombre d'albums nous passent complètement sous le nez, qu'on doit forcément trier un peu. Car la petite équipe que nous sommes n'a ni le temps ni l'envie d'écrire pour plomber des disques, et encore moins quand il s'agit de petites formations.

Et comme donc je suis revenu quelques fois vers cet Ethernity de Theorem, mais que je n'avais aucune idée d'une quelconque note à donner, il m'a semblé que celle-ci me faisait du pied. C'est donc à ne pas prendre avec beaucoup d'importance, comme d'habitude, et à voir plutôt comme une forme d'encouragement.

 

Cela étant dit, et malgré le fait que l'ensemble soit bien réalisé, l'impression générique et la fin en fondu un poil abrupte demeurent un peu en bouche, mais on ne doute pas que les petits gars de Theorem continueront d'affiner leur personnalité sur, je l'espère pour eux, un album entier à venir.

Parce qu'au final, j'ai tout de même passé un bon moment à l'écoute de cet EP des Bordelais. Et c'est bien ça qui est important, au bout du compte ! Je leur souhaite un très bon parcours, une bonne continuité, et comme j'écris cette chronique avec un an tout pile de retard par rapport à la sortie d'Ethernity, un bon anniversaire !

 

A écouter avec un brin de nostalgie en prenant vingt ans dans la tronche.

photo de Pingouins
le 19/01/2023

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