Vicious Blade - Relentless Force

Vous rêvez du retour d’Angela Gossow au micro avec un Amott qui a découvert ce qu’est le Crossover sans soli pourri ?

Réveillez-vous, les Vicious Blade de Pittsburgh sont bien réels.

Equipé d’un guitariste qui vient du Grind et d’une Clarissa qui a fait du Death, forcément, le Thrash va piquer.

Car... baigné dans la bande à Lemmy pour les amplis, fortement infusé dans une énergie crust qui te Sodom, Vicious Blade renvoie aux Grands Anciens légendaires de Sacrilege.

Une fois qu’on a cité les trucs qui fait qu’on fait des chroniques, il reste à se prendre une grosse branlée.

Rapide plus que de raison, précis et affûté comme le zizi à Rocco dans Tabatha, Vicious Blade agresse avec une rare fougue.

Vous me direz que c’est galvaudé surtout en 2024, l’année du SST (Survival Super Thrash, oui c’est perso comme formule).

Mais les Américains marquent l’oreille à grands coups de bottes ferrées.

Et pourquoi donc ?

Car ils ne lâchent pas un pouce de terrain face à la culture du break alambiqué et au dictât de la mélodie qui casse les pieds.

Pour se faire, la moyenne des morceaux tournent autour des 3 minutes.

En général, un morceau plus long montre qu’on n’a pas grand-chose à dire de plus à part un radotage englué.

"Forged Steel" alternant chant purement keupon et écorché dans sa première moitié montre alors, avec éclat, que le combo a des principes bien ancrés. Le brutal et alcoolisé "Nocturnal Slaughter" prouvera également que le tabassage continuel sans compromission est à même de faire pogoter Chevelus et Crêteux touguèzeur, pour le malheur des fans de zics prog.

Les frontières se brouillent pourtant quand le Black et le Death s’invitent sur l’enclume de "Death Blow" pour nous éclater avec une poigne d’acier dans un gant clouté.

Et c’est tant mieux car les frontières, c’est un peu de la merde.

Le Crossover de Metal/D-Beat de Vicious Blade paraît inoffensif mais se fait en tout point corrosif.

Avec le Oxygen Destroyer, et Katastrophic Creation de Korrosiv nous avons à faire, en 2024, à un autre glorieux manifeste de Thrash brutal.

Crom-Cruach

le 26/03/2025