Brumak + Signs of Decline + Corium le 21/12/2024, Le Klub, Paris

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  1. Les derniers concerts de l'année avant le réveillon du 1er janvier – voire même avant de filocher décorer le sapin familial dans les lointaines provinces de notre enfance au plus fort des festivités dominicales – ont toujours une saveur assez particulière. Comme si nous tardait de choper les dernières ecchymoses post-pogo du cycle spectaculariste (si si ça existe, toute façon dans mon éternelle pédanterie je fais jamais rien qu’inventer des mots, vous finirez bien par vous y habituer) en cours avant d'en remettre les compteurs à zéro.

Le seul problème quand on s'y pointe avec un calepin rempli de questions pour X et Y interviews qui ne te resserviront jamais au-delà de l’événement en question, un téléphone à 1000 € comptant (nah c'est rien que du bluff j’pointe au chomdu ; je vous rassure jamais j’aurais pu me le permettre), un enregistreur audio et un antique Nikon Coolpix de 2012, c'est qu'il serait bien malavisé de se risquer à y trémousser son boule sappé de sa plus belle battle jacket au risque de foutre en l’air son précieux matos et de perdre son droit le plus ou moins légitime aux accréditations presse. À plus forte raison quand l'affiche promet successivement du « nuclear deathcrust » (nan désolé ce n’est pas le nom du nouveau menu de chez KFC, quoique franchement ça aurait eu d'la gueule sur les tickets de caisse des bobos parisiens les plus péteux), du « heavy death » puis du « black/death metal ». De quoi nourrir un seum à la mesure du masochisme dont il faut justifier pour aimer s'infliger ça dans le plus courant des cas de figure...

 

Dès lors que la susmentionnée étiquette autoattribuée « pour le plaisir […] [pour s’éclater] » de Corium éclate en une franche ribambelle de sauvagerie timidement contenue par le commun du populo arrivé sur place trop en avance, le ton est nonobstant donné d’emblée. À l’échelle du Klub et de l’exiguïté de sa configuration scénique, l’inconditionnel des lieux s’est a priori déjà fait fort de s’en accommoder dans sa simplicité la plus efficiente depuis maintenant les quelques décennies de prestations underground passées par là. Et pourtant, dès l’ouverture des hostilités, Corium se fait un point d’honneur à créer la disruption en laissant son lead guitariste Calixte égrener les riffs ravageurs de sa gratte en laissant sa personne et sa gratte déborder jusque dans la fosse. L’animation de celle-ci demeure minimaliste et ne se limite encore qu’à d’épars moshes plutôt timorés, elle n’en donne pas moins le ton d’une presta que les gugusses occupant la scène ne manqueront pas de dynamiser aussitôt libérés de l’interminable interview que je leur imposerai en fin de set. Sans rancune les copaings eh cong !

 

Après pour ce que j’en dis, la gesticulation jubilatoire ainsi apportée par lesdits gonzes au cours de la presta de Signs of Decline ne manquait certes guère de panache, la complicité des frontliners de ladite formation se suffisait presque à elle-même. N’hésitons guère, a fortiori, à confirmer de la part des copains de Corium une animation à la mesure de la prouesse dont justifiaient leurs successeurs dans la continuité du jeu qui s'imposait, en s’ambiançant en plein cœur d’un pit d’ores et déjà chauffé à blanc par leur énergie débordante – dans tous les sens du terme, en regard de leur omniprésence. Un line-up à six musiciens ça ne pouvait, de toute manière, que forcer à déborder de la scénographie microscopique intrinsèque au Klub, et ça tombe bien : l’alchimie entre Martin et Lionel – les deux vocalistes de la formation – se passe du moindre commentaire tant elle est palpable à chaque seconde de la prestation. De vannes en fions du plus franc degré de complicité, le show de Signs of Decline se vit bien moins au prisme de leur musique que des interactions sketchisées animant leurs transitions. À un degré de déconnade qui coucherait Artweg par terre – ceux qui ont déjà assisté à un concert de ces derniers ne sauraient que pâlir à cette simple comparaison –, tant la sonorité "heavy death" des loustics parvient à maintenir l’attention bien au-delà du second degré rythmant la mise en scène de leur camaraderie. Ça ne trompe pas : le pit se déchaîne à l'aune de la giga-déconnade animant le set et des fréquentes descentes des frontmen dans le public. Moi j’vous le dis : programmez Signs of Decline à un festival, on se coltinerait l’une des meilleures prestas de l’édition qui en prendrait le pari !

 

Le vrai paradoxe, je le situerais presque vis-à-vis du calme – toute proportion évidemment gardée – offerte par Brumak en conclusion du cirque scénographique offert par la soirée qu’ils ont eux-mêmes bookée et organisée. Rien à en redire en termes d’ambiance ; c’est même au cœur de leur presta que le Klub finit par s’embraser de sa plus belle énergie. Une scénographie aussi statique, si vigoureuse soit-elle, ne manque guère nonobstant de déstabiliser en regard du bazar entièrement assumé qu’ont tenu à assumer leurs prédécesseurs.

N'empêche, n’en fallait-il pas moins pour conclure une soirée initiée sous les auspices les plus propices à la catharsis la plus débridée ? Un deathcrust nucléairement turlupin dans son autoclassification pour faire grimper la température d’un heavy death goguenardement rustaud, d’aucuns se gausseraient d'une cohérence balourde au dernier degré. Bah moi je vous le dis : il n’en faut vraiment pas moins pour en rehausser la sauvagerie de circonstance. Le cachet s’en impose avec une efficacité à la mesure de l’événement : 40 ans et toutes ses dents pour Tony, le guitariste autour duquel Brumak gravite pour assurer une productivité musicale dont le premier album du groupe devrait découler d'ici la fin de l'année !

 

Re-bon anniversaire donc, vieux margoulin de Tony, avec l’indéfinissable retard qui découlera du délai de publication de ces présomptueuses lignes, avec l’espoir (le plus sincère) de sorties musicales qualitatives assorties d’une maturité au terme de laquelle j’espère à maxima vous voir sur un prochain Motocultor !

 

Et en attendant, on n'hésite pas à se replonger dans le live report vidéo du concert, sur Instagram ou TikTok !

photo de Aldorus Berthier
le 14/02/2025

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11 COMMENTAIRES

el gep

el gep le 14/02/2025 à 22:59:09

Oh puta madre, le Klub, le même qu'y'a 20 ans ?
Que de (mauvais) souvenirs là-bas: pay for play demandé par l'orga (on les a envoyés se faire mettre), matos disparu, qui réapparaît mystérieusement, grosse corde de Mi de la basse pétée au premier morceau, direct... et, aaah Pariiiiiiis !
No fookin' regrets.

Aldorus Berthier

Aldorus Berthier le 15/02/2025 à 05:59:45

Yep celui-là même...
J'apprécie la nuance de ton point de vue par ailleurs, chacun des trois groupes interviewés pour l'occasion ne m'ayant pas tari d'éloges sur leurs souvenirs de la salle ! (et non, aucun couteau sous la moindre gorge lorsque m'ont été retracés lesdits témoignages !)

el gep

el gep le 15/02/2025 à 11:08:51

Ah mais l'orga n'est pas la salle, rien à voir avec la salle à ce niveau !

Mais... y'a toujours les petites banquettes sur les côtés, esprit backroom glauquasse ? Ca faisait tout le charme !

Xuaterc

Xuaterc le 15/02/2025 à 18:02:34

Ah moi aussi j'ai un mauvais souvenir de l'orga pour le seul concert que j'ai fait là-bas

Aldorus Berthier

Aldorus Berthier le 19/02/2025 à 10:58:43

Pour le coup l'orga a été gérée par les groupes eux-mêmes ; z'auriez dû demander pareil !

Et oui toujours les fameuses banquettes. Que de bons souvenir des coups de martinet que j'ai pu foutre là-dessus 😋

el gep

el gep le 19/02/2025 à 11:17:19

Les fils de putes qui nous demandaient de la thune après avoir joué étaient le groupe organisateur. Ma seule réponse aura été de partir dans un grand éclat de rire psychotique. Ils n'ont pas insisté très longtemps après ça.

Ah les banquettes !

Aldorus Berthier

Aldorus Berthier le 19/02/2025 à 15:36:18

Rohlala mais c'est quoi ce degré de baise, là ? :o
Heureusement que Brumak étaient plus cools !

Moland

Moland le 19/02/2025 à 16:32:20

J'y joue le 2 avril !

el gep

el gep le 19/02/2025 à 16:34:48

Cool, avec qui ? [kyrar] ou bien ?

Joyeuses banquettes, alors !

Aldorus Berthier

Aldorus Berthier le 19/02/2025 à 16:51:14

@Moland OK, QUEL GROUPE ?
Parce que je ne vois pas encore de concert programmé à cette date sur le site de la salle et finir par rencontrer les collègues moi j'demande que ça bordel 

Moland

Moland le 20/02/2025 à 20:49:46

El Gep [kyrar] c'est fini pour moi, incompatibilité d'humeur, pour la faire courte. Je pars avec des droits et le nom, on verra ce que j'en fais.
@aldo c'est en cours d'organisation, on va bientôt communiquer dessus, mais ce sera une soirée stoner / stoner doom. Dead Acid People en tête d'affiche, ils viennent de sortir 1 album. Puis Tehom, et nous, les plus inconnus des 3, on ouvrira sans doute : Karma Crusa. On en reparle ! 

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