Ampools + It.is.Imperative - split Ampools - It.is.Imperative

Pourquoi revenir en 2010 sur un split cd datant de 2008 ?

Parce qu'on refait bien les matches de foot vieux de 30 ans sur le net, accoudé au zinc, dans des vestiaires. Prenez France-Allemagne en 1982, on en parle encore.

Encore une confrontation France-Allemagne d'ailleurs, bon cette fois-ci musicale...

It.is.imperative (All-Berlin) VS Ampools (Fr-Besancon).

La guerre est déclarée dès que l'index appuie sur PLAY.

Les allemands attaquent les premiers (qui a dit comme d'habitude ?).

Eux aussi font beaucoup de bruit...Sauf que ceux-là nous sommes prêts à les accueillir les bras grands ouverts...It is imperative c'est du screamo tout ce qu'il a de plus conventionnel. Un chanteur qui se casse une corde vocale à chaque syllabe, qui nous sert aussi des spoken words plusieurs fois.

Difficile de ne pas penser à leurs compatriotes regrettés de Yage, aux italiens de La Quiete pour la décharge émotionnelle, mais aussi à Envy pour la courte passade post-rock ("Momentaufnahme").

Des instants de fracas, des montées rythmiques troublantes...Comme toujours l'allemand propose un jeu dur, sévère, sacrément efficace qu'on a beau pouvoir anticiper mais qui nous rattrape toujours.

Ampools, après les 4 titres fous de It.is.Imperative doit tenter de rester au même niveau.

Le groupe joue alors dans un tout autre style. On est comme ça dans l'hexagone, on a nos propres armes et on peut en être fier, parce qu'avec son rock(-n'roll) le groupe fait une entame timide mais intéressante : un bon refrain, un break, une explosion (gros riff et gros cris). La suite elle se veut plus 'n'roll que rock ! Un bon riff, un solo même, un chant plein d'énergie, une ambiance digne des meilleurs groupes de stoner sans jouer exactement dans la même cour...

"Desert night club" s'éloigne du rock'n'core pour un aspect toujours plus stoner avec une basse qui ne fait aucune prouesse technique mais qui fait trembler le sol ! Pourtant, il manque quelque chose pour atteindre les allemands, quelque chose d'aussi marquant...

Le groupe appuie alors sur l'accélérateur à la fin du match avec "King rock 177 bpm" : en 3 minutes un break entraînant, un riff aussi lourd que la basse et un chant criard, parfois hurlant à l'haleine de whisky nous en convainc :

MATCH NUL pour une sacrée rencontre.

Nb: Aujourd'hui Ampools a pris sa retraite (depuis le 23 Janvier 2010). It is Imperative sévit toujours outre-Rhin.

Tookie

le 15/06/2010