Archaic Decapitator - The Apothecary

Chronique Maxi-cd / EP (23mn13s)

chronique Archaic Decapitator - The Apothecary

Un sourire… C’est peut-être la première chose que suscite le groupe américain Archaic Decapitator à la lecture de son nom…  Ce sourire, je l’ai eu aussi. Et je ne l’ai pas perdu, lorsque j’ai écouté une première fois leur EP The Apothecary, alors qu’il sortait en avril dernier. Par exemple, la place et la teinte instrumentales du clavier dans le mix final sont … déroutantes. La forme même de cet EP – cinq morceaux dépassant à peine les 23 minutes – est propice à la réécoute. Celle-ci, associée à un p’tit travail de recherche sur le band, m’a peu à peu fait perdre ma morgue goguenarde de chroniqueur.  Son CV assez fourni – existence depuis 2008, une démo dès 2009, un album (2011), trois EP (2015, 2016 et donc 2019), tous autoproduits –, son line-up costaud – la bestiasse Kevin Talley, ancien de Dying Fetus, était par exemple en studio à la batterie en 2016 pour Light of a Different Sun –, sa bonne réputation aux States – une communauté Facebook de 11 500 membres tout de même (un gradient comme un autre, je suis d’accord) – ou encore son travail intéressant sur le visuel – artwork de Caelen Stokkermans qui a déjà bossé avec Soreption et Misery Index – m’ont fait prendre au sérieux cette formation du Connecticut. Et je vous invite à faire de même !

 

Depuis leur EP de 2016, très bien reçu outre-Atlantique, le chanteur Kyle Quintin (Fires in the Distance, ex-Formless), le bassiste Craig Breitsprecher (idem) et le lead guitarist Yegor Savonin (Fires in the Distance, ex-Katahdin) ont intégré à leur groupe Gary Marotta (Xenosis) à la batterie et Chris Ridley à la guitare rythmique. Le death metal pur et dur des débuts, qui faisait d’Archaic Decapitator une pâle copie de Black Dahlia Murder, a laissé la place depuis de nombreuses années à un death mélodique qui porte allègrement son regard sur l’Europe, plus spécialement sur la Scandinavie, avec des références telles que Dark Tranquility, Hypocrisy ou Insomnium.

 

Le groupe offre à nos esgourdes un pot-pourri ni génial, ni désagréable, desservi par une intro « Circadian Promise » dispensable, mais agrémenté de quatre véritables compositions brassant des éléments aussi bien thrash, black, progressifs que symphoniques. Une énergie pas dégueu se dégage de cet EP, dont témoigne « Diminishing Returns », la meilleure proposition à mes yeux. Menés par des guitares bien combinées, les riffs sont rugueux, mais efficaces. Quelques passages retiennent l’attention, comme ceux de « The Apothecary » (à partir de la 4e minute). Les performances à la basse, originales, expressives et finalement très marquantes, sont un des atouts majeurs de cette création. Il en est de même des arrangements proposés par Dave Kaminsky, lui-même guitariste de In Human Form et proche du groupe. Son apport est décisif : si Archaic Decapitator pâtit d’un réel manque d’originalité, la production est de qualité, dirais-je même remarquable pour un EP autoproduit.  

photo de Seisachtheion
le 15/05/2019

1 COMMENTAIRE

cglaume

cglaume le 15/05/2019 à 12:19:51

Clair que si on avait un podium du nom de groupe le plus ouah-non-mais-l'autre-hé de l'année, Archaic Decapitator aurait une chance de décrocher une médaille :D

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