Beyond The Styx - Stigma

Chronique CD album (28:08)

chronique Beyond The Styx - Stigma

Beyond the Styx nous a sorti il y a quelque temps déjà un parpaing metalcore en l’an de grâce 2018. Son deuxième album Stigma, qui faisait suite à l’excellent Leviathanima, est d’une très bonne facture pour le genre que représentent les Tourangeaux, et ce depuis la sortie de leur premier Ep Ex1le en 2011. Un Metalcore primaire, bestial à souhait et qui groove très souvent pour nous offrir des moments de pure jubilation musicale. Des morceaux dans lesquels on retrouve tous les gimmicks du genre ; des gimmicks battus et rebattus depuis belle lurette, mais qui sont dans l’ensemble très bien maîtrisés par le combo. Tous les codes sont respectés et mis au service du défouloir qu’est cet album. Les Breakdowns costauds sont très présents dans un Stigma d’avantage tourné vers la pesanteur noire du métal que la vélocité vindicative du Hardcore. Les Mosh-parts sont nombreuses et nous procurent l’envie d’aller expérimenter son dernier pas de danse en toute candeur, et dans un pit aussi chaud que le climat. Car s’il y a bien une chose à faire avec Beyond the Styx, c’est d’aller les voir jouer sur scène et de ressentir en Live toutes les qualités du groupe et notamment sa capacité à nous saisir avec virulence et à nous violenter esthétiquement.

Pour ce qui est des accointances du groupe, on peut citer Wall Of Jericho, Harm’s Way, Hatebreed ou encore Embrace your Punishment pour qui voudrait comprendre dans quelle constellation navigue le combo et à quoi doit s’attendre l’auditeur à l’écoute de ce très premier degré Beyond The Styx.

 

Les musiciens sont d’une technicité imparable et en même temps hyper efficaces sans vraiment vouloir chercher les riffs de hautes volées ; l’utilisation de récurrents mais percutants palm mutings en est le parfait exemple. Le chant est lui très engorgé avec une voix atonale et qui ne cherche jamais l’harmonie mais d’avantage à susciter l’effroi chez l’auditeur. Le chant du rageux de Beyond The Styx est intense et puissant, absolument pas varié même s’il s’autorise sur « Checkfate » quelques ravissants Pig squeal.

 

Niveau production, le son est suffisamment volumineux pour nous émoustiller les écoutilles. A ce niveau non plus rien à redire. Dans l’ensemble ce Stigma est parfaitement exécuté et ce même jusqu’à la cover dont le visuel est de l’ordre de l’épique. La représentation mythique de la cover faisant bien évidemment référence à l’origine même du nom du Combo.

On regrette seulement sur Stigma l’aspect générique des compos, néanmoins à la décharge du groupe, il semble difficile de dépasser cet écueil dans une scène et une culture Metalcore qui tourne depuis bien longtemps sur les mêmes patterns esthétiques.

photo de Freaks
le 10/06/2019

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