Black Curtains - The Shape Of Life To Come
Chronique Maxi-cd / EP

- Style
Metal Progressif - Label(s)
Autoproduit - Sortie
2009
La scène parisienne de metal ou hardcore dit moderne est en pleine expansion… Qui n’a pas entendu parler de Darkness Dynamite ou Betraying The Martyrs? Aimés, ou discrédités, on ne pourra que reconnaître que ces groupes ont réussi à faire parler d’eux, tout en en ne faisant pas, loin s’en faut, l’unanimité. Un des groupes dans cette même lignée est Black Curtains, qui compte dans ses rangs un des guitaristes de BTM d’ailleurs.
Comme ses confrères, Black Curtains nous balance une musique très rythmée emprunte d'une bonne dose de mélodie, tout en restant dans une configuration somme toute très classique ( pas de claviers ici… et soit dit en passant, c’est bien mieux comme ça. C’est tout à fait subjectif, mais les claviers accompagnant le metal, très peu pour moi ). De même ça ne va pas chercher midi à quatorze heure, ça ne cherche pas à révolutionner le style, tout en proposant des sonorités modernes. On pourra d’ailleurs remarquer une forte influence de Meshuggah, ou de groupes officiant dans un style similaire, à plus ou moins bon escient. Tenez, prenez le titre Pandemic Skies: il me fait étrangement penser aux sonorités développées par le groupe Anglais Fellsilent ( étrangement = énormément ici )… Ou à un Rational Gaze de Meshuggah en vraiment beaucoup plus simple pour tapoter du pied.
Autre influence notable : les groupes de deathcore officiant dans le « du beatdown-sans-les-mains en veux tu en voilà » (Emmure Inside), avec ces passages pachydermiques… Plus ou moins bien inspirés. Ici, on dira que c’est plutôt incongru, et pas forcément bien amené : On These Same Track par exemple, avec un petit solo mielleux… Et bam, tentative de coup droit dans les dents… Esquivé par l’auditeur grâce à une accalmie de suite après le courant d’air.
Ça peut paraître un tantinet moqueur comme métaphore, mais c’est un peu l’effet que ces passages donnent. Et c’est DOMMAGE ! Parce que même avec ces défauts, le groupe a un potentiel à développer dans ce métal entraînant et viril tout en restant mélodique. On est très loin des mélodies insipides à la Sonic Syndicate quand même ! Parce que les Parisiens réussissent quand même à nous balancer une musique carrée, et bien ficelée, qui se laisse écouter fichtrement bien dans l'ensemble ! Les musiciens jouent bien, la production est plus que correcte… Si l'on fait abstraction des passages cités ci-dessus, cet EP est bon... Cependant, le problème étant que ces passages sont parsemés ci et là dans presque chaque titre, ça gâche le dynamisme créé par le reste... Dommage…
D’autant plus dommage que le chant est de bonne qualité sur ce disque : varié, maîtrisé… Et même en live, mesdemoiselles messieurs les mauvaises langues (en atteste votre serviteur) ! Oui... Mais ces ralentissements intempestifs sont souvent accompagnés de « gruiks » peu ragoûtants (Falsity)... Re-dommage ! Fichtre !
En guise de conclusion, et de recommandation : oubliez le beatdown et les « gruiks-gruiks » les accompagnant s’il vous plait messieurs. Développez votre metal mélodique tout en gardant les poils mais laissez la casquette aux coreux qui savent bien le faire (n’est pas Unit 731 ou American Me qui veut…), et le résultat risque de n’en être que plus apprécié !
NB : pour ceux qui se le demande… Pas de rapports avec feu-Refused outre le titre de l’EP faisant étrangement penser au titre de l’album culte des Suédois (étrangement = beaucoup… Décidément)
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