Black Hole Generator - A Requiem for Terra
Chronique CD album (38:08)

- Style
Black Metal Progressif - Label(s)
Dark Essence Records - Date de sortie
25 novembre 2016 - écouter via bandcamp
Les groupes norvégiens aiment jouer avec mes nerfs et ma patience. Manimalism, Arcturus, Myrkgrav, ils prennent tous un malin plaisir a prendre un temps infini pour donner une suite à un début de carrière musicale des plus intéressant. Et voila qu'aujourd'hui Black Hole Generator s'ajoute à la liste en donnant un successeur à Black Karma près de 10 ans après. Pour moi, l'espoir qu'un tel événement se produise était aussi mince qu'une corde de mi chanterelle, même si un coin de mon esprit tordu espérait malgré tout. Il faut dire que son instigateur, Bjørnar Nilsen, semblait pleinement s'épanouir avec son groupe principal, Vulture Industries, qui semble être un terrain d'expérimentations suffisamment ouvert pour combler son chanteur. C'est mal connaître le personnage, boulimique travail, qui gère également le Conclave Studio et fai(sai?)t partie du label Dark Essence.
Seul (ou presque) maître à bord, a fait appel à Dreggen, pour l'aider à mettre en musique ce A Requiem For Terra inespéré. Pour rappel, Black Karma, c'était cinq titres de pur Black Indus, radical, massif et extrême. De l'eau a coulé sous les ponts et l'expérience Vulture Industries a certainement permis d'élargir certains horizons, apportant de la variété pour ce premier longue durée, avec pour résultat une musique que l'on pourrait qualifier de Black Prog épique.
Le son de grattes est plus rond, moins criard que les standards BM, rendant l'ensemble moins agressif malgré un côté "extrême" net. Pour résumer musicalement, on se situe entre le Enslaved récent, Vulture Industries et Taake, sans quasiment aucune trace d'Indus et avec des claviers discrets qui ne font que tardivement leur apparition. L'album s'ouvre sut une marche lente et lourde qui place tout de suite l'auditeur dans une ambiance virile, sombre et décadente assez comparable à celle mise en place chez Regarde Les Hommes Tomber et en accord avec le titre de l'album.
Bjørnar Nilsen reste dans un registre vocal plutôt classique pour du Black, mais il se permet quelques petites fantaisies dont il a le secret comme sur le début bourrin de "Emerging Pantheon". Le résultat est un mélange original, à la réalisation soignée et intelligente.
0 COMMENTAIRE
AJOUTER UN COMMENTAIRE