Livhzuena - Dark mirror neurons

Chronique CD album (41:08)

chronique Livhzuena - Dark mirror neurons

Quand on décide de pratiquer un death metal moderne et groovy en France, comme les bretons de Livhzuena, il est difficile de s’extirper de l’aura de l’ainé landais tant le sillon que ce dernier a creusé est profond et son influence prégnante. C’est pourtant le défi que tente de relever le groupe avec ce premier album (après un EP comprenant deux morceaux que l'on retrouve ici) produit au Slab Sound Studio. Défi en partie réussi car l’ombre du lézard géant s’allonge au long des sept compo malgré les efforts fournis.

 

Livhzuena est certes un élève appliqué mais il ne nous livre pas une copie carbone et a à cœur de développer sa propre personnalité.

Tout d’abord, évoquons le son de l’album, globalement correct avec une basse, très métallique, qui se fait nettement entendre. En revanche, les guitares manquent de puissance et ne parviennent pas à ériger un mur sonore qui conviendrait pourtant au style pratiqué. Enfin, la mise en son de la batterie est brouillonne, en particulier sur les descentes de toms et les cymbales ont un rendu étrange.

 

« Mars », qui ouvre l’album, est une bonne entrée en matière, plaisante à l’oreille mais qui se révèle vite être un titre somme tout générique, tant dans le riffing que sur les lignes de chant. Les choses deviennent plus intéressantes dès le second morceau qui propose une facette plus thrash avec quelques réminiscences d’Arise de Sepultura. Les guitares n’hésitent pas sortir quelques solos bien sentis ainsi que des plans (légèrement) inspirés par le metalcore. Les structures sont faciles à suivre malgré de nombreux changements de rythme, ponctués par la présence de refrains repérants (« Nälli », « Shadows and Matter »).

Double pédale en saccade, riffs qui tournent (à la « Flying Whales »), stop-and-go, rythmiques hachées, chants clairs, passages atmosphériques, mosh-part, Livhzuena ne lésine sur aucun des codes du death-metal des 2010’s, en particulier français, pour nous livrer un album solide, qu’on sent être l’œuvre de vieux briscards, mais qui gagnerait à se démarquer de ses modèles et affiner sa personnalité.

photo de Xuaterc
le 18/08/2015

1 COMMENTAIRE

cglaume

cglaume le 18/08/2015 à 10:32:17

Du très bon Gojiracore, malheureusement un poil trop sous influence. On pense à Om Mani et autres Clampdown...

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