Bloodway - A Fragile Riddle Crypting Clues
Chronique CD album (45:45)

- Style
Black Metal Progressif - Label(s)
I, Voidhanger Records - Date de sortie
23 novembre 2017 - Lieu d'enregistrement Studio 148
- écouter via bandcamp
Deux ans après le caritatif The Quest For A Morning Star, compilation dont les bénéfices sont allés aux proches des victimes de l'incendie d'une salle de concert à Bucarest en octobre 2015, Costin Chioreanu revient musicalement parlant avec son groupe principal, Bloodway, pour un second album plein de surprise. Fort logiquement, l'artwork a été réalisé par le musicien lui-même. Elle met en scène une étrange créature à six pattes, emprisonnant deux non moins étranges silhouettes. À la fois, elle ne laisse rien présager du contenu musical du disque mais dans le même temps elle laisse penser que l'on va avoir affaire à une œuvre hors du commun.
Et il n'y a pas tromperie sur la marchandise. Costin Chioreanu nous a habitués à ses élucubrations visuelles (les pochettes et de dernier clip de Vulture Industries), il va falloir également compter sur celles dans le domaine du Metal extrême. On ne peut pas réellement parler d'avant-garde, parce qu'on reste tout au long de A Fragile Riddle Crypting Clues sur un terrain connu et balisé, mais dans le même temps surprenant et peu habituel. Tout en mettant en place une musique basée sur des riffs typés BM voire Dark Metal, le groupe n'oublie pas d'y inclure une forte dose de mélodie, ce qui donne des mélanges parfois incongrus, comme les lignes de chant du refrain de « The Startling Grotesque », ou le Rock'n'Black de « Encounters To Pray For ». La formule du Power-trio permet à chaque musicien de briller dans son registre, sans en faire trop. La basse par exemple, reste parfaitement à sa place, tout en délivrant des lignes inventives. Malgré ses allures, A Fragile Riddle Crypting Clues peut être vu comme un album Progressif, sans le côté prétentieux que la plupart des groupes évoluant dans ce style lui ont collé. Les arrangements de guitares sont déployés avec raffinement et savoir-faire, tandis que la batterie propose un travail rythmique certes discret mais néanmoins solide.
J'apporterai un léger bémol à toutes ces louanges en pointant le fait que l'on a parfois la sensation d'entendre un tout autre groupe, comme sur « Prison Paradise », qui ressemble à s'y méprendre à du Sólstafir, que ça soit au niveau des arpèges, des lignes de chant ou de l'ambiance du titre, et de ce fait provoque un léger malaise. L'album se termine sur le morceau éponyme, petit bijou finement ciselé, délicat et chargé en émotions, qui permet de terminer l'écoute sur une excellente note.
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