Æthĕrĭa Conscĭentĭa - The Blossoming

Chronique CD album (44:09)

chronique Æthĕrĭa Conscĭentĭa - The Blossoming

Une fois de plus, Æthĕrĭa Conscĭentĭa a fait le choix de doter son nouvel album d’un artwork classieux. Après avoir laissé Amaury Pottier illustrer Corrupted Pillars of Vanity en 2021, c’est au tour d’Ëmgalaï Grafik d’obtenir sa confiance et de proposer une pochette riche en détails tout en restant énigmatique. Depuis la sortie de son album précédent, le quatuor nantais a vu l'arrivée d'un batteur, Valentin Henault, qui remplace une batterie programmée. De plus, plusieurs invités viennent l’épauler : Guru Pope au saxo, Hugo Champion de Plebeian Grandstand en charge des synthés et des bidouillages électroniques ; les deux sont présents sur l’ensemble des six titres qui composent The Blossoming.

 

Æthĕrĭa Conscĭentĭa reste, par ailleurs, fidèle au Black Progressif qu’il avait développé sur son précédent opus, mais il est assez évident que le groupe a gagné en maturité entre les deux sorties. Cela ne doit pas être mis au crédit intégral de la présence d’un vrai batteur, l’écriture musicale a gagné en finesse et le riffing est plus solide, en particulier le premier après l'intro jazzy du titre éponyme. Le groupe n'hésite pas à faire des emprunts à d’autres styles pour enrichir sa musique et ses ambiances : l’entame Western du disque, le break folkisant au milieu de « Endless Cycle ». Ces différents éléments sont mis en place par la guitare, qui reste en permanence le pilier central des compositions d'Æthĕrĭa Conscĭentĭa. Les claviers et les arrangements électroniques restent discrets tout en se montrant essentiels pour les atmosphères.

 

Les parties de chant, grave et déchiré, sont assurées par Tristan, qui se charge également des guitares ; il n’est peut-être pas le meilleur vocaliste de sa catégorie, il assure cependant des parties solides mais parfois trop monocordes. Il est, à trois reprises, soutenu par Cindy Sanchez (« Astral Choir » et « The Blossoming ») et Dolorès Anapeste (« Daimu Kadasdra Ko Antall » et elle aussi « The Blossoming »). Ces derniers temps, un saxophone avait tendance à me fatiguer, tant cet instrument semble devenu tendance dans le milieu du Metal expérimental ou avant-gardiste (Celtic Frost le faisait déjà en 1987). Mais ici, la présence de cet instrument relève bien plus de l’identité sonore du groupe que du simple gimmick pour paraître bizarre. Sa pleine intégration à la personnalité d'Æthĕrĭa Conscĭentĭa plaide également pour l’idée d’un Black Metal Progressif plus abouti, mais qui n’a pas encore fini de se révéler.

 

Par exemple, dans le morceau « Haesperadh », le saxophone introduit une tonalité enjouée qui contraste avec les éléments post-metal, créant une dynamique forte. Dans « Endless Cycle », le saxophone tisse des mélodies soyeuses au-dessus de riffs lourds, ajoutant une profondeur supplémentaire à la composition. Enfin, la piste éponyme « The Blossoming » débute avec un saxophone chaleureux et des guitares claires, évoquant des sonorités proches de King Crimson, avant de basculer vers un black metal intense.

 

photo de Xuaterc
le 14/03/2025

4 COMMENTAIRES

Pingouins

Pingouins le 14/03/2025 à 10:18:06

Vraiment un excellent disque, bien content qu'il soit chroniqué ici !

Seisachtheion

Seisachtheion le 14/03/2025 à 13:59:25

Pareil que Pingouins 

pidji

pidji le 15/03/2025 à 09:12:36

Du coup j'ai écouté, le côté progressif est intéressant, à creuser 👍

Xuaterc

Xuaterc le 15/03/2025 à 09:43:02

Pareil que Pingouins et Seisachtheion

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