Burning Gloom - Amygdala

Chronique CD album (47:00)

chronique Burning Gloom - Amygdala

Même si Amygdala est le premier album du groupe sous le nom Burning Gloom, le quatuor italien a déjà sorti un EP-demo éponyme et un album How I Reached My Home sous le nom de My Home On Trees.

 

Comme ils ont assombri leur musique, ils ont souhaité marquer leur identité avec un nouveau nom... quoi qu'il en soit, il n'y a pas ici de retournage de veste on reste dans un metal à chant féminin avec une composante doom évidente mais on s'éloigne vraiment du stoner et du psychédélisme.

 

Le titres sont longs et dépassent toujours les 5 min 30s (si on additionne « The Tower » I et II qui sont quand même les 2 parties d'un même titre).

 

« The Tower I » lance donc l'album, on est dans du mid tempo très heavy qui tape aussi fort que sa double grosse caisse, le chant de Laura reste clair ici... « The Tower II » est donc directement enchaîné à sa première partie via un cri assez evil black metal dans l'âme, dans l'ensemble cette partie du morceau est plus lente mais plus rythmée, le chant alterne entre du chant clair et du chant craché typé black metal... Avec « Eremite » l'atmosphère reste sombre mais on change quand même d'ambiance, la basse lance ce très lent titre, la guitare est claire avec un côté new wave, le chant est cette fois très majoritairement clair, bon mais on reste dans du gros doom alors on a un passage archi heavy, mécanique et hypnotique, ainsi qu'un break sur lequel la guitare est très cassante. Laura pousse parfois dans les aigus et ainsi que quelques hurlements possédés et rageurs. « Modern Prometheus » est un mid tempo très heavy et très rugueux jusqu'à un break un poil plus rapide avec rythmique bulldozer et une Laura qui se met en colère, on note aussi un passage lent ultra lourd. Sur le début du lourd « Nightmares » le chant se fait murmure puis s'énerve avant d'être doublé par celui de Mona Miluski d'High Fighter (qui sont sur le même label) dans registre black metal, alors que celui de Laura va osciller entre murmure et chant énervé... la guitare va à nouveau ici revêtir ses atours new wave lors d'un passage. « Warden » commence sur une guitare claire qui va perdurer, puis arrive une batterie très rythmique, le chant clair utilise plusieurs voix, peu à peu on va vers un alourdissement avec la guitare qui s'épaissit jusqu'à un passage écrasant puis une accélération soudaine lancée par la basse. « Beyond The Wall » est très, très lent et lourd, jusqu'à une accélération vers du mid tempo en restant bien lourd. L'album s'achève en beauté avec « Obsessive-Compulsive Disorder », lent (bien sûr) avec la basse et et le chant mélodique en avant, sombre sans être particulièrement lourd, la guitare est claire et légère, la batterie est très lente mais pesante, la grosse guitare ne vient que tardivement sans changer fondamentalement le titre puis disparaît presque sans que l'on n'y prenne garde. La chanson a vraiment un côté hypnotique et on note à la fois son solo joué note à note en guitare claire et le chant très sensuel sur la fin.

 

Décrire la musique proposée ici comme du doom est à la fois une vérité mais aussi une facilité, elle est très sombre et très riche, et puise dans de nombreux courants sans s'éparpiller. Amygdala a une cohérence certaine pourtant la variété est là... Le morceau final est superbe mais il n'y a rien à jeter sur l'album.

 

Amygdala est disponible en CD et vinyle (blanc os).

photo de Papy Cyril
le 10/06/2019

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