Clinging to the Trees of a Forest Fire - Songs of Ill Hope and Desperation

Chronique CD album (33:18)

chronique Clinging to the Trees of a Forest Fire - Songs of Ill Hope and Desperation

 

Prosthetic Records déçoit rarement en ce qui concerne ses sorties du moment, entre The Acacia Strain, Beneath The Massacre, Through The Eyes Of The Dead et autres, on peut en général s’attendre à du lourd ! Donc lorsqu’il y a un nouveau venu dans la team, ça met la puce à l’oreille ; d’autant plus si celui-ci a un nom de 3km de long du genre Clinging to the Trees of a Forest Fire.

 

Le groupe s’est formé en 2006 et n’en est donc qu’à son deuxième album. De plus leur style ne colle pas vraiment à celui des groupes pré-cités dans les premières lignes... Ici on oublie les growls gutturaux et les tapis de basses en fond sonore, Clinging to the Trees of a Forest Fire est plus du genre Grindcore furieux à vous en décaper une Cadillac au coeur du Colorado (bah oui la bande vient de Denver...). Le groupe nous crache des rythmiques hystériques dans la lignée de Nasum ou Brutal Truth avec des déferlantes de blast destructrices et des riffs de gratte incisifs. D’ailleurs, même s’il n’y parait pas, les lignes de guitare sont plutôt techniques et le bonhomme à l’air de shredder sévère derrière son manche ! Un morceau comme  « They Smeared Shit on Their Skin so They Could Blend in at Night »  est une très grande leçon de Grindcore !

 

Si certains morceaux sont Grind jusqu’à la moelle et durent autour d’1 minute, d’autres sont bien trop longs pour coller véritablement au style ; on dépasse plusieurs fois les 3 minutes. Comme beaucoup de combos de cette veine, c’est sur ce genre de titres qu'on en profite pour faire passer d’autres aspects de la musique. Comme c’est le cas sur le très bon « Recession » où Clinging to the Trees of a Forest Fire ralentit carrément le tempo à en frôler le Sludge ultra-pesant comme savent si bien le faire des groupes comme Gaza. De même que sur des titres comme « Gold Frankincense and Myth » ou « Made Of Coal » qui durent plus de 4 minutes, où on se rend compte d’une très bonne recherche dans les arrangements avec une grande fluidité dans l’enchaînement des différents tempi. Cette fluidité dans la musique est en partie due à une constance dans l’atmosphère qui garde toujours quelque chose d’assez malsain et plaintif, comme le laisse deviner le nom de l’album...

"Songs of Ill Hope and Desperation" a été enregistré par Dave Otero (Cephalic Carnage) donc pas d'inquiétude à avoir au niveau du son !

 

Clinging to the Trees of a Forest Fire va donc plus loin que le simple Grindcore, contrairement à beaucoup d’autres musiques actuelles ces gaillards du Colorado dégagent quelque chose à travers leur musique. Cet album est un très bon compromis entre la furie de Nasum, les ambiances glauques et pesantes de Gaza ainsi que le son et l’esprit d’un Pig Destroyer ! Bien que pour ma part, la musique de ces derniers soit tout de même un poil au-dessus de Clinging to the Trees of a Forest Fire...

photo de Domain-of-death
le 24/09/2010

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