Danforth + Hardside - Paris Rising

Voilà un split sorti en 2008, avec deux représentants de la scène parisienne, à savoir Danforth, ainsi que Hardside. Ces deux groupes, faisant partie du même collectif, Crime In Hell Familia, cela paraît assez logique qu’ils aient unis leurs efforts pour nous proposer cette offrande. 4 titres nous sont donc proposés, 2 par groupe, les groupes s’alternants sur ces différentes pistes. On fait vite fait le tour de la pochette : deux coups de poing américains, à l’effigie des deux groupes sus-cités, des immeubles en arrière plan… pas besoin de faire un dessin : ça va se la jouer tough guy.

Commençons par Danforth, vu que c’est eux qui ouvrent le bal. Enfin, il serait ici plus approprié d’utiliser le terme d’hostilités : The HardCore, annonce clairement la couleur avec son intro rapide menée par une voix grave ( qu’on ne retrouvera que sporadiquement sur No Fear 2 Bleed, et plutôt en participation aux sing along ), pour enchainer sur une partie des plus énergique et groovy, avec ce chanteur à la voix bien hargneuse, qui fait son effet. La rage est de mise donc, et elle se transmet très bien. Skizophrenia, le 3e titre, également disponible sur l’EP sorti en fin 2008 est du même acabit, si ce n’est l’ajout de vocaux Hip-Hop qui font mouche ( tenants beaucoup plus au rap hardcore style boxcutter que ceux qui passent sur nos radios, rassurez vous ).

Autre protagoniste, Hardside, qui officie dans un hardcore assez similaire à celui de Danforth, sauf qu’ici on échange les influences Hip-Hop avec une plus grande affinité pour un style 2-step, notamment sur little bitch. Vous l’aurez compris, chez Hardside, c’est plus classique et old-school, et aussi moins varié au niveau des voix, ce qui donne peut être à leur musique un peu moins de patate. D’ailleurs, cette absence de variations est l’une des différences les plus frappantes avec leurs acolytes. En effet, si vous n’y prêtez pas vraiment attention, le disque passe tout seul, sans qu’une réelle différence entre les deux groupes n’en ressortent. Cependant, il faut avouer qu’ils ne se foutent pas de nous, qu’ils nous servent du bon HxC DIY bien direct, mais le fait qu’ils aient une production très similaire ne joue pas en faveur d’une mise en avant de leurs différences respectives.

Au final, un Split prometteur pour les deux groupes, avec un petit plus pour Danforth : ce coté varié dans les chants et les registres abordés sont bien trouvés. L’essai sera d’ailleurs transformé avec No Fear 2 Bleed, même si les variations des voix y seront nettement moins présentes. On retiendra malheureusement la difficulté de cerner les deux groupes si on n’y prête pas plus attention.