Deathcrush - MEGAZONE

Megazone est la bande-son de la jeunesse branchée des années 2010. De ce fait, il y avait quand même peu de chances que cet album atterrisse entre mes oreilles, vu que je ne suis plus jeune depuis bien longtemps et que je n'ai jamais été un branchouille (même le hipster le plus pré-cool du monde n'a porté de T-shirt Solefald). Et pourtant, ce Megazone je l'ai pré-commandé. Il faut bien avouer que le fait que le groupe vienne d'Oslo, et qu'il ait adopté le patronyme de Deathcrush (ce n'est pas un hasard, certains de ses membres posent avec des T-shirts Mayhem) a joué en sa faveur. Autre indice, Linn Nystadnes, la chanteuse / guitariste, a assuré les vocaux féminins sur The White Death de Fleurety (sorti après ma découverte du groupe). La musique a fait le reste ensuite.

Ce premier album du trio fait suite à une bonne demi-douzaine d'EP publiés depuis 2013. On pourrait décrire sa musique comme un mélange entre Gossip et Peaches. Des premiers, il emprunte l'énergie et les guitares Punks et de la seconde le côté déjanté et dancefloor, le tout mixé dans un son Noise, saturé, raccord avec son époque. Mais il ne s'arrête pas là et n'hésite pas à aller piocher dans les scènes Metal, Eurodance ou encore Hip-hop. Le tout suinte les fêtes selects, les backrooms, les fins de soirées à 10h du mat' et la MDMA. De quoi mosher sur le dancefloor ou bouger son booty dans le pit, au choix.

C'est crade, groovy et entraînant, avec un gros penchant Carpe Diem. J'ai failli écrire "No future" mais le futur est la gueule de bois suivi d'une nouvelle fête. Comment résister aux riffs bourrés de gain et à la voix trafiquée de Linn Nystadnes de hits en puissance que sont "Bedpost", "EGO" ou surtout "Dumb" à l'efficacité implacable ? Cela est très certainement lié au fait que le groupe a façonné ses compo live, domaine dans lequel il excelle.

Xuaterc

le 13/06/2019