Cannibal Corpse + Revocation le 28/10/2014, Le Trabendo, Paris (75)

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Quoi de mieux que quitter le boulot pour aller pointer au Trabendo pour s'envoyer un bon gros concert de Death Metal ?

Franchement, dites-le moi !

Bon, il existe probablement plein de choses ! Mais admettons que c'est une belle façon de clôturer la journée non ?

 

Et c'est en retard que je rentre dans le Trabendo et que je parviens à écouter rapidement la fin du set du groupe de Boston, Massachusetts REVOCATION. Entre Metalcore, Death Metal, Hardcore...

C'est un quartet qui jongle entre les riffs à gros blasts et les patterns asymétriques.

Je crois même distinguer des influences country/bluegrass dans les solos du frontman.

Mais comme j'ai passé 30min bloqué à Château d'Eau... Je vais passer directement au vif du sujet :

Cannibal Corpse.

Une légende vivante du Death Metal qu'on ne présente plus. 26ans de blasts, des millions d'albums vendus, des dizaines de milliers de kilomètres en tournée, c'est sans aucun doutes un monument.

Un monument qui va se produire dans la petite salle du Trabendo ce Mardi 28 Octobre 2014.

 

Le temps de m'installer face à la scène et de recevoir une consigne d'un roady "les gars, essayez de pas trop vous approcher de la tronche des gens s'il vous plait pour pas les gêner. Merci", je commence à me demander à quoi je dois m'attendre.

Je n'ai jamais vu Cannibal Corpse en concert. Pour moi, je ne vais pas recevoir beaucoup plus de choses que ce que je peux prendre à l'écoute des albums. A savoir, des gros riffs rapidement exécutés, une batterie qui ne s'arrête jamais, un growler dont je ne vais pas forcément comprendre plus de choses à ce qu'il raconte.

Bref, je suis sceptique.

 

Les lumières s'éteignent, Alex Webster et Patrick O'Brien sont les premiers à rentrer, suivis de Rob Barrett, Paul Mazurkiewicz et George Fisher sur les hurlements du public. Les mecs ont plus ou moins tous des têtes de gentils ! Détendus et heureux d'être là. C'est déjà ça !

Les premières notes "sonnent" et le cou de Fisher envoie valser sa longue chevelure sur "Staring Through the Eyes of the Dead".

Comme je l'ai exprimé quelques lignes avant, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre.

Et bien je prend une grosse claque dans ma gueule.

Le quintet de tarés enchaine avec Fucked with a Knife puis Stripped, Raped and Strangled.

C'est brutal, jusque là tout va bien. Mais ça pourrait être brouillon.

Je découvre un Cannibal Corpse précis, affûté. Un groupe qui communique peu avec son public entre les morceaux, mais qui sert un Death vraiment propre.

 

Deuxième séquence avec le dernier album A Skeletal Domain : Kill or Become, Sadistic Embodiment et Icepick Lobotomy.

Les premiers blasts montrent un Paul Mazurkiewicz en excellente forme. Il semblerait qu'il arrive a transformer sa souffrance en énergie pour porter ses collègues à travers le temps puisqu'on effectue des bonds de quelques années en arrière puis en avant.

Scourge of Iron résonne comme une explosion dans le Trabendo.

Le public lui est ravit. Ravissement qui ne peut d'ailleurs se lire qu'entre chaque morceaux... Plus ou moins.

Demented Aggression puis Evisceration Plague prennent la suite sans se reposer.

Ce dernier permet néanmoins au groupe de ralentir un peu la cadence et d'alourdir s'il en était nécessaire sa prestation.

 

Allez va, on continue sur Dormant Bodies Bursting, Addicted to Vaginal Skin, The Wretched Spawn et Pounded into Dust.

Ca reste speed, carré, violent, sanguinaire. On est dans le vif du sujet. Au milieu du set, et avec de vieux titres, Cannibal Corpse fait preuve d'une maîtrise et d'une constance incroyable.

Si l'intérêt de s'envoyer toute la disco du groupe dans une soirée entre potes à manger des petits fours semble léger, celui de le voir sur scène est tout autre.

La musique du quintet prend une toute autre dimension, et sa brutalité parfois dérangeante devient réellement plaisante à voir et à écouter.

Preuve qu'on peut produire quelque chose de brutal sans pour autant se tartiner la gueule de blanc et de noir en croquant des capsules de faux sang et en déchirant des Bibles. Mais c'est une autre histoire !

 

Partager ses fluides corporels autre que la sueur est un thème qui revient assez souvent dans Cannibal Corpse, de manière indirecte, ou directe.

I Cum Blood poursuit le set avec la minute d'expression consacrée au guitariste Pat O'Brien, suivi de Disposal of the Body, Make Them Suffer et A Skull Full of Maggots.

Là je dois dire qu'on commence à sentir une faible de Corpsegrinder. Make Them Suffer est devenu une bouillie vocale et sera le seul bémol que je porterai au concert...

 

L'ennui avec ce genre de musique, c'est que ça passe trop vite. On a pris plus de 20 ans de violence dans la face. Des bonds chronologiques exécutés avec une grande souplesse et une incroyable maîtrise par George, Pat, Alex, Paul et Rob.

L'occasion est donnée au groupe de conclure avec le très populaire Chaud Cacao d'Annie Cordy pour Cannibal Corpse. Non c'est pas vrai.

Hammer Smashed Face, ou "comment bien attendrir son steak" rend le public parisien complètement fou et possédé. Entre les headbangs et les remuages de boules façon Jim Carrey, on arrive au sommet du show.

Tout le monde donne tout ce qu'il a.

Même le geek au fond avec son t-shirt Wolrd of Warcraft.

Devoured by Vermin de l'album Vile donne le point final à ce concert.

 

Cannibal Corpse, c'est un peu comme une Renault Alpine. C'est une autre génération. Ça roule toujours. Ça plait aux vieux comme aux jeunes et surtout, c'est une référence pour les connaisseurs. Sa mécanique est increvable et ses sonorités jouissives.

Cette première fois pour moi a été un moment vraiment très plaisant, mais déroutant. J'ai vu des groupes de Death, les mecs prennent le temps d'insulter tout le monde et de cracher en l'air et tout et tout entre les morceaux. Ca déconne, ça raconte sa life...

Là, ça parle pas. Les 5 lascars sont restés concentrés du début à la fin. Juste quelques remerciements vite fait, quelques phrases un peu crades... Et basta. C'était un enchainement hallucinant de musique speed et violente.

En studio, on connait les condition. Un morceau à la fois. On peut prendre le temps de parfaire chaque ligne. Sur scène, c'est "one shot". Aucune erreur ni approximation n'est permise.

Je n'ai vu aucune erreur. Seule une approximation qu'on comprendra aisément du fait de l'énergie et de la force physique qui doit être dégagée pour produire le chant de George Fisher. Petite faiblesse largement compensée par le reste du concert absolument précis.

 

Une performance remarquable.

 

 

Set list :

 

Staring in th eyes of the Dead

Fucked with a Knife

Stripped, Raped and Strangled

Kill or Become

Sadistic Embodiment

Icepick Lobotomy

Scourge of Iron

Demented Aggression

Evisceration Plague

Dormant Bodies Bursting

Addicted to Vaginal Skin

The Wretched Spawn

Pounded Into Dust

I Cum Blood

Disposal of the Body

Make Them Suffer

A Skull Full of Maggots

Hammer Smashed Face

Devoured by Vermin

photo de Hugues d'Òc
le 20/11/2014

Les photos

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