Duncan Evans - Prayers for an Absentee

Chronique CD album (50:16)

chronique Duncan Evans - Prayers for an Absentee

Soyons honnête. Si Duncan Evans n'avait pas joué dans A Forest Of Stars (sous le pseudonyme de Henry Hyde Bronsdon), jamais je n'aurais jeté une oreille sur Prayers For An Absentee. Et le fait qu'il ait fait la démarche directement pour en obtenir une chronique ajoute au capital sympathie du musicien. Assez présent sur le seul media social que je fréquente, je savais de longue date qu'il ne fallait pas s'attendre à un album proche de ce que le Gentleman's Club anglais peut proposer, ni même du Metal ou du Hard Rock. Il s'agît là de son deuxième album, après Lodestone publié en 2013, alors qu'il faisait encore partie de AFOS.



Prayers Of An Absentee se présente plutôt comme une collection de huit chansons Folk Rock finement ciselées. Chacune possède sa propre identité, liées par la voix de Duncan Evans, dans les médium et légèrement maniérée. Il se dégage de l'ensemble un feeling 70's, lorgnant parfois vers les 80's. Les mélodies ne sont pas tape-à-l'oeil, que cela soit au niveau musical qu'au niveau vocal. Il ne possède pas la plus grande voix du milieu et il en a parfaitement conscience. De fait, jamais il ne la force, préférant miser sur les modulation et l'émotion, quitte à parfois sur-jouer (le refrain de "Us And Them And You And Me"). Le premier nom à venir à l'esprit est Nick Cave, du fait de la chaleur du timbre, enveloppant.



La guitare, électrique ou acoustique, de Duncan Evans mène la danse, les titres sont plus longs que les standards Pop habituels, on tourne quasiment systématiquement au-delà des 5 minutes, avec des structures simples, avec des refrains facilement identifiables, même si il y a peu de chance que l'auditeur se retrouve à les chantonner sous la douche. Les arrangements sont discrets mais bien présents, claviers, chœurs, chant féminin... Sur "Trembling", les compteurs s'emballent et l'influence Prog Rock seventies se fait sensible, avec un long solo de guitare final, rappelant à la fois "Freebird" ou "Hotel California".



Prayers For An Absentee n'est clairement pas l'album de l'année, c'est sûr que le musicien n'en vendra pas des palettes (en même temps, de nos jours, qui y arrive encore?) mais la passion qui anime Duncan Evans fait que l'on tient là un album tout à fait sérieux et d'une honnêteté folle.


photo de Xuaterc
le 03/08/2019

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