East Of The Wall - Ressentiment

Chronique CD album (01:02:38)

chronique East Of The Wall - Ressentiment

Avant de démarrer cette chronique, je vais être obligé - ça devient une habitude avec ce(s) groupe(s) - de vous refaire un bref historique.

Deux entités distinctes se sont formées lors du split de The postman syndrome : Day without dawn, qui est parti dans un registre rock/metal/hardcore, et East of the wall, qui jusque là nous proposait du post-rock d'excellente qualité.

Après un album convainquant, Day without dawn a subi des changements de line-up tels que le groupe a décidé de changer une nouvelle fois de nom ; il faudra désormais compter sur Biclops.

Oui mais ce serait trop simple : après une démo 2 titres et l'enregistrement d'un album, Biclops se voit encore obligé d'effectuer un changement de musiciens... Et se retrouve avec exactement le même line-up qu'East of the wall ! Résultat : plutôt que de faire des compositions pour 2 groupes différents mais avec les mêmes membres, les deux formations se réunissent finalement pour n'exister que sous un seul nom : celui d'East of the wall, plus populaire que les autres.

 

Vous suivez ? Oui ? Non ? Bon je vous aide alors : ce nouvel album d'East of the wall est en fait celui enregistré par Biclops il y a quelques mois. Du coup, on retrouve tout le talent d'East of the wall sur cet album, mais avec des voix par dessus !

 

Des voix donc ! Il est toujours agréable d'entendre Chris Alfano hurler, par dessus d'autres voix plus claires. Si on connaît tous les groupes issus de The postman syndrome, on n'est absolument pas dépaysé, on pourrait même parler d'un retour aux sources, vu que Day without dawn était un peu plus rock, et les albums précédents d'East of the wall étaient exclusivement instrumentaux. Le groupe sait mélanger brillamment hardcore, mélodies post rock, plans jazzy, pour des compositions complexes mais tellement bonnes ! Les titres typiques comme "Beasteater" ou "Ocean of water" passent à merveille, et les musiciens accélèrent même le rythme sur "Fleshmaker", pour un titre limite catchy (de 5 mn quand même), mais toujours avec cette patte reconnaissable entre mille. Riffs lourds avec voix hurlée, passages plus calmes en arpège à plusieurs guitares, les mélodies présentées sont toutes aussi majestueuses les unes que les autres.

 

Les gars du New Jersey nous proposent tout de même certains titres exclusivement instrumentaux, "Wisp of tow", les très jazzy "Maybe I'm malaised" et "Gordian corridor"... Qui nous rappellent comment le groupe était déjà très bon sans voix par dessus leur musique.

Chris Alfano fait évidemment jouer de sa trompette (il avait également participé au "Ire works de The dillinger escape plan) sur certains morceaux, pour amplifier cette touche jazzy aux morceaux hardcore.

Seul petit reproche à tout ça : la durée du disque. Les compositions sont complexes, et il est parfois difficile d'écouter d'une traite les 13 titres, pour 1 heure et 2 minutes en tout.

 

Bref, je ne tournerai pas autour du pot trop longtemps : Ressentiment est un des albums de l'année, et il serait temps qu'East of the wall soit reconnu pour l'énorme talent de ses membres, et la qualité exceptionnelle de ses compositions.

photo de Pidji
le 21/07/2010

2 COMMENTAIRES

Tookie

Tookie le 25/07/2010 à 18:34:33

East of the wall envoie encore du costaud...
Un peu trop lourd sur la longueur, il est vrai...
Trop trop trop de choses, mais que des bonnes !
On est balancé pendant une heure, on se croirait presque dans une love parade en Allemagne!
Non, vraiment, pas grand chose à en redire

vkng jzz

vkng jzz le 06/12/2010 à 19:28:58

tout pareil, super inspiré, très riche très dense, mais trop de bonnes choses, un album bourratif, mais que des bonnes calories.

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