Hord - Reborn from chaos

Chronique CD album (45 minutes)

chronique Hord - Reborn from chaos

 

L'histoire discographique du groupe Hord débuta en 2006 par 34 secondes insipides. Par contre elle connut une suite bien plus « enchantante ».

 

C'est une histoire qui prend sa genèse environ deux ans plus tôt : en 2004. Vous avez le contexte temporel.

Pour le contexte géographique : France, Hérault (34), Montpellier.

 

Pour la musique nous allons par contre devoir développer un peu plus parce qu'Hord c'est un sacré "bordel".

Le groupe a un son en totale contradiction avec ses origines héraultaises puisqu'il peut sonner très nordique.

Quelque chose de français (à la Scarve), mais aussi scandinave donc à la Mnemic ou traversons carrément un océan : à la Strapping young lad (le grand froid quoi).

 

Ces références ne vont pas empêcher les français de se forger leur propre identité musicale dans laquelle des tas d'étiquettes vont pouvoir leur être collées sur le front.

Si l'on retient principalement l'indus/(cyber)-métal comme étant LE style du groupe on n'aura pas complètement tort. Par contre il est difficile d'ignorer la démonstration durant les 45 minutes de cet album.

 

Du néo à gogo ! Mais pas le néo-fm...

-Des riffs simples, efficaces et  presque jumpisants

-Un chant oscillant entre hargne contenue, répétition de "slogans", flow limite rappé ("Soul apocalypse"), chœurs chant clair

-Du "scratch" hyper-présent.

 

Hord est encore plus fort puisque le groupe mêle ça parfois avec des passages ambiants par des arrangements intelligents ("World dominators") ou l'inclusion d'un oud.

 

Mais ces passages sont presque anecdotiques à côté de ce que le groupe produit comme métal qu'on pourrait presque qualifier d'extrême tant le rythme imprimé (et maintenu !) est rapide.

Un batteur qui joue vite, avec une grosse double pédale, des rythmes syncopés

Une basse très lourde

Une harmonie parfaite entre les guitares (lourdes, ambiantes, du crissing cord etc.)

Un chant qui peut partir dans les clairs ou dans le hurlement primaire (un peu trop souvent utilisé d'ailleurs).

 

Au final on se retrouve à ajouter Meshuggah à la liste des influences en se basant sur l'écoute de certaines rythmiques.

Malgré tout Hord sait faire des chansons un peu nazes avec "Seeds of chaos", touche mélodique-mollasse d'un ennui extraordinaire.

Par chance cela ne dure que le temps d'une piste parce que derrière ça se termine comme ça avait commencé.

 

On comprendra cette baisse de régime en milieu d'album, car malgré cela, on se retrouve avec un "Reborn from chaos" très touffu.

Si le titre éponyme concluant l'album s'achève dans une ambiance plus calme et limite électro, on a pris une sacrée déferlante sur 8 pistes (et demi) rentre-dedans.

Résultat cette densité et intensité desservent un album qui a de bonnes idées et quelques petites mauvaises.

Ce « Reborn from chaos » n'en demeurait pas loin un bon cd pour une première qui appelait une suite qui s'intitule « Waste the land » sortie en 2010 et qui sera également l'objet d'une chronique prochainement...

photo de Tookie
le 01/02/2011

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