Hord - The book of Eliot
Chronique CD album (45:00)

- Style
Djent-dark-métal - Label(s)
Send the wood music - Date de sortie
22 avril 2013
écouter "At the gate"
Je ne m'étais pas encore lassé de l'excellent "The waste land" qu'Hord annonçait la sortie de "The book of Eliot", nouveau chapitre dans ce monde post-apocalytpique imaginé par les montpellierains.
Fonçant tête baissée dans la voie ouverte par l'album précédent, le groupe s'attache toujours à ce djent-métal qui plaira aux fans de SYL (Devin Townsend and co), Meshuggah, Mnemic et Textures.
Mais trois années sont passées, et les sudistes n'ont pas pour volonté de faire une resucée de leur précédente réussite.
Mixé et masterisé par Magnus Lindberg, la volonté est affichée : créer une ambiance, un univers.
Soignant ses intros et ses interludes, le groupe glisse parfois vers des passages un peu inutiles. Mais ce n'est pas ce qu'on retient devant la finesse des choix de Hord.
Un chant posé, rock, un autre plus mélo et de gros passages growlés, la voix passe par de nombreux états, suivant l'orchestre (inspiré) qui nous conte une histoire en trois grands chapitres. Le tout dans un emballage plutôt "froid".
Les dernières performances du groupe tiennent dans les créations polyrythmiques.
Franchement réussies, et clairement maîtrisées, je ne peux m'empêcher de prendre un ton "sérieux" (pour preuve : mes mots font en moyenne 3 syllabes) afin d'en parler : on accroche un peu moins facilement.
Moins rentre-dedans, le métalleux "de base" (que je suis 50% du temps) attend du gros riff, du droit au but. Ne prenez pas tout de suite de rendez-vous chez l'osthéopathe pour des douleurs cervicales : l'accent est porté sur l'atmosphérique.
Et là, les autres 50% du temps sont comblés. Plus complexe, plus lente, mais surtout parfaite pour se créer d'autres images, cette musique métallique rend le discours plus riche...mais nécessite un peu plus de patience.
L'accroche est donc moins directe, moins claire. On est face à un bon album, de bons musiciens, mais qui ne jouent plus dans la même cour qu'avec "The waste land".
Certains y trouveront plus leur bonheur, d'autres moins, mais le récit d'Eliot livret en main / casque sur les oreilles sera connu jusqu'à son épiloque pour tout ceux qui auront la bonne idée de laisser une chance à cet album.
Car oui, mes enfants, c'est un bon album qu'il serait malpoli (et stupide) de couper avant que la dernière seconde ne se soit écoulée, tant cette création est fouillée.
0 COMMENTAIRE
AJOUTER UN COMMENTAIRE