Le Baron Vampire - Baruch

Chronique CD album (44:22)

chronique Le Baron Vampire - Baruch

Venu de Lausanne, Le Baron Vampire vient nous jouer son post-hardcore bien personnel sur son premier album BARUCH, sorte de bulldozer incontrôlable et éclectique. Le long de huit pistes ce Baron va jouer de la gâchette pour casser du vampire.

 

Lourdeur. Voilà le premier mot qui vient à l'esprit quand "Coyote vs Machete" débute. Une impressionnante lourdeur nous envahit. Certainement due à l'énorme basse, cette rythmique plombante, presque sludge, et surtout cette voie sortie d'outre tombe, à la limite du black-metal. C'est ensuite ce sentiment d'urgence qui nous prend à la gorge, comme si le morceau devait se finir au plus vite, pourtant c'est sur plus de cinq minutes qu'il s'étend. Les guitares s'énervent, deviennent stridentes et ce hurleur derrière, comme s'il clamait la fin du monde. Etrange premier contact avec le combo donc.

 

"Saloon Bizarre" continue dans cette lignée. Toujours cette voie criant dans l'urgence, à la limite de la saturation, comme pour avertir de l'arrivée de quelque chose. Ce quelque chose en question arrive et se voit être incarné par cette voie impressionante de géant. Et bizarrement, ces deux voix, viennent s'accorder parfaitement sur un refrain mélodique. Pas la mélodie facile, non, le truc inquiétant et étrange, mais qui vient s'insinuer dans votre cortex pour un moment.

Finalement, ces deux voix, ces deux entités propres au groupe vont mener de main de maître tout le déroulement de l'album. Tantôt en s'entrechoquant violemment, d'autre fois en se répondant dans des duels vocaux impressionnants, et finalement, en s'unissant et s'entremêlant pour un rendu dévastateur.

 

Mais ces deux voix ne seraient rien sans tout le corps instrumental que le Baron met en place sur les huit pistes. La lourdeur est certainement le maitre mot, une lourdeur qu'on peut retrouver dans la musique de Kruger (tient, le guitariste vient de Kruger !), mais on notera également une ressemblance parfois très frappante avec Cult Of Luna ("Astro Zombies" par exemple). Cependant, le combo adopte un son très crade, très sludge finalement, toujours pour donner cette sensation malsaine et violente. Les mélodies, assez rares tout de même, ne recherchent pas la facilité, mais restent classiques dans le genre. Au bout du compte, Le Baron Vampire s'en sort avec une identité propre et plutôt alléchante.

 

Débutant sur les chapeaux de roues, avec un trio d'entrée absolument énorme, l'album perd un peu d'intérêt vers le milieu de l'album la cause des à des compositions moins percutantes et peut être plus ordinaires. Seules les trois minutes de brutalité pure et dure de "Herz, Knie, Staub" ressortent bien. Le titre éponyme final redore tout de même le blason et envoie du bois comme il faut, usant de cette recette propre au groupe. Percutant et dévastateur.

 

Premier album, et premières bonnes impressions. Le Baron Vampire propose avec Baruch un post-hardcore plutôt original, en tout cas peu fréquent, qui réjouit et secoue terriblement. On regrettera que le corps de l'album soit un peu plus mou, mais dans l'ensemble, cette nouvelle sensation musicale vaut le coup d'oreilles !

photo de DreamBrother
le 21/05/2010

1 COMMENTAIRE

Pidji

Pidji le 21/05/2010 à 10:39:03

Malgré cette énorme influence CULT OF LUNA à peine cachée et le fait que musicalement ça n'apporte rien de neuf, je dois avouer que j'ai bien aimé ce disque ; les voix apportent un plus et les structures des morceaux sont sympathiques.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements