My Own Private Alaska - My Own Private Alaska

Chronique CD album (40 minutes)

chronique My Own Private Alaska - My Own Private Alaska

My Own Private Alaska. Derrière ce nom de groupe un tantinet cliché se cachent trois hommes (Y, M et T) et surtout un concept. En effet, c'est trois hommes assis, en partie issus de formations françaises reconnues, ont décidé de faire s'accoupler la musique classique avec le screamo pour quasiment créer un nouveau genre.

 

Citant Chopin aux milieux d'influences telles que Helmet ou Will Haven il fallait s'attendre à quelque chose d'original et de spécial. Et à l'écoute du premier morceau on se fait tout de suite happer par cette nouvelle sensation musicale. Ici point de guitares ou de basses, car c'est le piano qui règne en maître, tout juste accompagnée d'une batterie et d'un hurleur au timbre des plus écorchés, façon screamo, de celui qui crie jusqu'à en crever. Et le plus formidable dans tout ça, c'est que ces éléments, à la base si différents, s'allient parfaitement dans une incroyable cohérence sans que jamais un instrument ne prenne le pas sur l'autre.

 

Réel voyage à la fois sensoriel et imaginaire, les six morceaux transportent l'auditeur au son du piano et des cris, mettant à bas tout ce que qu'on aurait pu entendre avant. Réinventant le concept même d'œuvre éthérée et émotionnelle le groupe joue sa musique comme s'il allait mourir à la fin, donnant à chaque titre l'impression d'être le "dernier chant du cygne".

Au fil de magnifiques mélodies classiques, à la fois épurées et romantiques, le groupe fait découvrir les affres de l'âme humaine et surtout de son désespoir. Ode à la mélancolie et au désespoir ("Would You Die For Me ?", "Ego Zero"), mais également à la beauté, les six titres sont autant de déclarations d'amour désespérées et de complaintes mortuaires et funèbres qui viennent frapper nos oreilles. Déclarations, qui au lieu d'être susurrées nous sont hurlées à la face, avec une violence inouïe au travers d'une voix gorgée de colère et de douleur ("I Am An Island"). L'album se clôture sur un instrumental classique, sorte de marche funèbre, où seul le piano prend place, laissant penser que cette entité musicale est morte…

 

Le groupe, au-delà de l'aspect un brin "cliché" que peu susciter leur musique, a su trouver l'alliance parfaite entre classique et screamo pour accoucher d'une œuvre unique et universelle. Profondément touchante et déchirante, cette dernière ne laissera aucun auditeur insensible.

photo de DreamBrother
le 19/01/2008

3 COMMENTAIRES

Guitarospermophile

Guitarospermophile le 19/01/2008 à 12:27:21

Je suis tombé par hasard sur ce groupe et j'ai accroché tout de suite, ce nouveau mélange de style est innovant et c'est peu de le dire. Ils ont su faire de leur idée quelque chose de vraiment prenant. Moi je met 9/10

dreambrother

dreambrother le 19/01/2008 à 12:59:55

A préciser que l'album ne coute que 5€+ les frais de port. Une bonne initiative de la part du label.

Tookie

Tookie le 25/10/2008 à 12:16:34

Un coup de coeur sur le coup..mais a long terme le disque dort dans l'etagere et finalement se retrouve assez lourd a ecouter....enfin impression personnelle derriere une demarche originale mais qui sembl malgré tout manquer de sincerité et de conviction, ca sent le plan branchouille qui se veut ultra original mais qui retombe un peu trop a plat

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