Orange The Juice - Romanian Beach

Chronique Maxi-cd / EP (17:16)

chronique Orange The Juice - Romanian Beach

BAM, coup sur coup tombent dans ma boîte à chronique 2 semi-vieilleries Nawak balnéaires: le Grabbleton's Beach de Downtown Brown, puis le Romanian Beach d'Orange The Juice. Coïncidence? Je ne crois pas. Il s'agit plus sûrement d'un signe des dieux de la musique barrée pour pousser votre (et « leur ») serviteur à se lancer dans un jeu des 7 différences qui, peut-être, permettra de déterminer où le Colonel Moutarde a bien pu s'enfiler le chandelier, ou d'élucider un autre de ces mystères que seule une dévotion totale au Nawak Metal permet de considérer à sa juste valeur...

 

Année de Sortie 

Grabbleton's Beach: 2010

Romanian Beach: 2011

Une petite année d'écart, il y a déjà un bail de cela. C'est tout juste si on peut parler de différence. En tous cas c'est pile-poil le genre d'âge – trop jeune pour pouvoir réaliser une « chro rétro », trop vieux pour faire office de « hot news » – qui fait bisquer Pidji, le maître de ces lieux. Sacrés dieux du Nawak!

 

Genre

Grabbleton's Beach: Fusion ensoleillée à large spectre, tirant sur le Nawak metal

Romanian Beach: Smart Nawak metal de salon

Lunettes de soleil, camping et bière glacée à la paillote « Chez Max » pour Downtown Brown. Lunettes ultra-fines sans monture, hôtel et Martini dans le transat pour Orange The Juice. En commun, tout de même, les blagues du Hors-Série Télé 7 jours de l'été, spécial Mots Fléchés.

 

Passport & localisation

Grabbleton's Beach: papiers américains, et plage inconnue du GPS

Romanian Beach: papiers polonais, et plage roumaine

Dans tous les cas, la baignade est non surveillée, à vos risques et périls.

 

Durée

Grabbleton's Beach: 1 heure 6 minutes répartie sur 19 morceaux... Le buffet est bien garni!

Romanian Beach: 17 minutes et 16 secondes... C'est tout juste l'apéro et la mise en bouche!

Un album rempli ras les microsillons Vs un petit EP, Orange The Juice ne peut pas lutter!

 

Couleur

Grabbleton's Beach: marron « centre ville », dont le Urban Dictionary situe les nuances quelque-part entre la résine de cannabis et le chocolat rectal

Romanian Beach: orange liquide, pouvant être dilué dans la vodka

On reste dans une palette chromatique très late-70s / early-80s, ce que ne reflète la musique ni de l'un ni de l'autre

 

Prix

Grabbleton's Beach : « Payez ce que vous voulez », à partir de zéro euro, sur Bandcamp

Romanian Beach : « Free Download », sans possibilité de payer, sur Bandcamp

« Non et non, on ne veut pas de votre argent pour ça! », insistent les Polonais. Ils sont comme ça: un petit EP pour attendre, c'est forcément cadeau. Du côté des Américains, le matos date, donc la version MP3 est offerte. Reste qu'une version CD est disponible pour 4,99$ (+ frais de port) ici.

 

Contenu

Grabbleton's Beach: des compos originales et stylistiquement variées, à foison

Romanian Beach: un morceau original et ses 3 remixes, agrémentés de 2 interludes peu utiles

Les Américains ont sué bien plus de sang et d'eau que leurs collègues européens pour accoucher de leur bébé: c'est clair et sans appel.

 

Du coup c'est Downtown Brown qui remporte la mise. Mais ce n'est pas juste, car l'on compare ici 2 choses qui n'ont pas vocation à être comparées: un album longue durée et un petit EP « mise en bouche ». Car Romanian Beach a été sorti sans prétention ni volonté de faire de l'argent. Ce qui n'empêche le morceau-titre d'être une excellente tranche de pur Nawak metal dans la lignée de ce que proposait You Name It, mélange d'effervescence insulaire à la Ultra Zook / ASIWYFA (cf. All Hail Bright Futures), de Jazz groovy mais nonchalant, de fanfare trépidante et de Metal psychotique dissonant. La compo est par la suite disséquée et recomposée par 3 fois, et 3 artistes. Le premier, GitBit Papilot, vire la composante Metal, conserve la rythmique « Jazz caribéen », et enrobe le tout dans une brume loungy. Le second, Pablutti, arrache la colonne vertébrale du morceau pour le coucher dans la ouate d'un ascenseur qui relie les différents étages d'une expo parisienne « so chic ». Et l'entreprise de destruction finit avec Halszka Nabira, qui fait le pari d'une recomposition art moderne abstrait, avec bruits de foule, piano autiste, brumes oniriques cuivrées et vapeurs d'opium.

 

Mouais...

 

Évidemment, si vous êtes du genre à négliger ce qui vous est offert gratuitement et à vouloir toujours aller à l'essentiel, vous pouvez également vous contenter du 2e album d'Orange The Juice, The Messiah Is Back, sur lequel figure également le morceau « Romanian Beach ». D'ailleurs on en reparle bientôt...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: EP « cacahuètes & olives » faisant le trait d'union entre les 2 albums du groupe, Romanian Beach évolue entre Nawak Metal et projet expérimental, et ne propose en fait qu'un seul très bon morceau, le titre éponyme, qui se retrouve remixé par 3 fois.

photo de Cglaume
le 10/05/2019

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