Our Blond Covers - The Lost Side Of The World

Chronique CD album (19:00)

chronique Our Blond Covers - The Lost Side Of The World

Au début on commence par regarder des vidéos en rêvant de faire "comme les grands". 
Puis on s'y met, tout seul dans sa chambre...on découvre son instrument, petit ou gros. Mais on finit par en avoir marre de le tripoter tout seul.
L'idée vient alors de s'enfermer dans une cave ou un garage et de s'amuser bruyamment, transpirer, même si ça met les voisins en colère ou mal à l'aise.
Parce qu'au départ ce n'est pas si facile : c'est maladroit, on n'y prend pas toujours du plaisir. 
Parfois ça dure 10min et on finit frustré. Parfois 3h, et on ressort les doigts en sang.
Et puis un jour, tu le fais devant tout le monde, même que ça peut-être filmé...même que t'es fier de l'afficher sur des réseaux sociaux, bien que pour la première fois tu te mettes à nu devant un public.
Toujours est-il que monter un groupe est un éternel dépucelage.

Our blond covers vient de passer celui du studio (après un 1er trois titres maison) pour pondre 19 minutes d'un rock vraiment cool.

Parce que pour une vraie première c'est loin d'être dégueulasse. Le digipack est propre, travaillé, avec une pochette énigmatique : tu sens que c'est un point qui n'a pas été mis de côté. Cela n'empêche qu'on ne pige pas vraiment le pourquoi du comment, mais c'est propre.


Par contre, la musique du groupe n'a, elle, rien d'énigmatique ! Le groupe est entier, direct, et on sait tout de suite si on va accrocher ou pas aux travaux des bonhommes.

Il faudrait d'abord être de mauvaise foi pour dire que le groupe fait quelque chose de travers. Le son est nickel, simple, sans fioriture, et le choix a été fait de s'en tenir à un orchestre rock de base. 
Mais le petit plus des parisiens est d'avoir un sens de la mélodie phénoménal.
On s'imprègne des refrains à vitesse grand V, ils sont chantants, prenants, fort bien interprétés.
Après avoir fait parler l'efficacité à deux reprises, l'EP semble s'essouffler, le rythme jusqu'alors vivant sans être soutenu, passait facile, et il retombe...pour nous offrir une autre facette du groupe ("Distance").
Autrement ambiant, teinté d'un rock US 90's, à la Nada Surf, il aborde la mélodie avec une certaine mélancolie, un air désabusé, sans pleurnicherie.

Avec une section rythmique au taquet, on profite aussi d'une belle complémentarité entre les guitares qui ne manquent pas de mettre un peu de piquant, parfois rock'n'roll, 
Le groupe fait des allers-retours assez intéressants entre le rock anglais et le rock US.

Evidemment, 19 minutes c'est un peu court pour s'enthousiasmer sur un futur album, mais pour une première, le groupe cale un rock énergique, direct dont il faudra encore affiner la personnalité (encore trop générique) mais dans lequel il y a déjà tout pour être heureux (même s'il en faut parfois peu). 

photo de Tookie
le 13/09/2016

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