Pord - Pord

Chronique CD album (37 minutes)

chronique Pord - Pord
Il en aura fallu des heures d’écoutes pour se faire une idée quasi-finale sur cet ep. Pord, groupe originaire de Lozère n’a pourtant pas l’air enchantant aux premiers abords. Le premier lancement fut rapidement suivi d’une moue qui en disait long sur la décharge d’adjectifs négatifs qui allait grossir ma chronique.
Une fois l’album un peu oublié, il s’est retrouvé au hasard d’une playlist de cds que j’étais forcé d’écouter... Puis, petit à petit la moue a laissé place à un léger sourire, mais surtout à un tapement de pied et un mouvement des cervicales.

Souvenez-vous de ces bons vieux Unsane ! Réécoutez un peu Breach, ressortez vos CDs de Tantrum : vous avez Pord. Comment ne pas avoir directement accroché au son du groupe ? La production sale, cheap n’était pas engageante. Cette noise, aussi contradictoire que cela puisse paraître, a besoin de plus de netteté car le groupe sait être intense.

Si «Bave» n’est pas une prise de tripes directe (malgré des cris déchirants et un final explosif), c’est surtout « Staying » qui devrait recueillir vos faveurs. L’introduction de ce titre est une course qui baisse de régime mais qui garde une atmosphère très particulière grâce au son de la basse.
Présente de bout en bout (« Here »), elle a une base rythmique prenante pour l’auditeur mais elle s’insinue aussi dans l’oreille autant que la guitare. D’ailleurs cette guitare qui nous écrase, nous surprend (2.30min de "Staying ») sait aussi devenir presque agaçante sur « Here ». C’est là le défaut du groupe : Pord est inconstant.
Passionnant, étouffant même sur ses deux premiers titres, le soufflé retombe sur la fin du 3e morceau.

Alors que l’intérêt regrimpe sur les quatre premières minutes de « Klone » on s’ennuie ferme sur les six suivantes. Le choix incompréhensible d’un passage planant démontre les facilités dans lesquelles tombe le groupe lorsque qu’à 7min30 le son noise du groupe reprend ses droits. Le constat est aussi surprenant sur « A Wednesday in the dark ». Particulièrement oppressant dans les premières minutes, le groupe s’embourbe et se perd un peu dans un chaos qu’il a lui-même crée.

Voilà pourquoi on accueille cet ep avec un froncement de sourcil... Il y a quelque chose...et Pord ne s’oubliera pas de sitôt. Des hurlements jusqu’au jeu musical : c’est maitrisé, mais la construction des morceaux est parfois plus bancale sur la longueur. Pord est efficace dans les titres les plus simples, courts et sait frapper un grand coup bien que l’ensemble ne tienne pas toujours parfaitement la route.
Nul doute que le trio corrigera ces défauts pour un album. Accompagnés d’une meilleure production Pord sera encore plus intéressant car le potentiel est palpable sur cet ep qui appelle une suite...
photo de Tookie
le 17/01/2010

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